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Police-Justice

ÉDITO - Quel contrôle pour les condamnés pour terrorisme après leur libération?

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Ulysse Gosset, éditorialiste politique internationale pour BFMTV, soulève la question des personnes condamnées pour terrorisme, qui sortiront de prison une fois leur peine purgée.

Trois personnes ont trouvé la mort ce mardi dans la fusillade de Liège. L’auteur présumé, Benjamin Herman, était un détenu de 36 ans à la prison de Marche-en-Famenne, qui avait déjà été condamné pour des vols, coups et blessures et pour trafic de stupéfiants. Il avait pris la fuite lors d’une permission de sortie, selon un surveillant. 

Lors de l’attaque, il a été entendu crier "Allah Akbar" et a "parlé de la Syrie", selon une témoin. La présidente du Sénat belge, de son côté, a évoqué des signes de radicalisation en prison, et une source proche de l’enquête a indiqué à l’AFP qu’il était fiché par la police pour avoir été en contact en prison avec des islamistes.

"Pour les autorités, c’est une question terrifiante. Qu’est-ce qu’on va faire avec tous les autres? Ceux qui vont sortir de prison et qui ont été condamnés, parfois, à des peines de quatre à cinq ans?", soulève Ulysse Gosset, éditorialiste politique internationale pour BFMTV.

40 détenus libérés d'ici 2019

Le spécialiste cite l’exemple des prisonniers "qui ont voulu aller en Syrie et qui ont été arrêtés juste à temps". Lundi soir sur notre antenne, le procureur de la République de Paris François Molins indiquait qu’une quarantaine de détenus condamnés pour des faits en lien avec du terrorisme seront libres d’ici 2019.

Se pose la question du contrôle possible sur ces personnes une fois sorties de prison. Elles sont "plusieurs centaines" en France et en Belgique, selon Ulysse Gosset:

"Une fois qu’ils ont purgé leurs peines, il faut les relâcher. Mais que se passe-t-il après? Est-ce qu’il y a un contrôle possible? Autant de questions qui donnent un peu froid dans le dos."
B.P.