Disparition de Delphine Jubillar: une nouvelle battue organisée par ses amis ce jeudi

Près de 11 mois après la disparition de l'infirmière de 33 ans, ses amis organisent une battue à Cagnac-les-Mines, dans le Tarn, où résidait la jeune femme.

Ses amis ne lâchent rien. Près de 11 mois après la disparition de Delphine Jubillar, ses proches organisent ce jeudi une battue à Cagnac-les-Mines, dans le Tarn, où résidait la mère de famille.

Dans une publication Facebook, publiée sous un statut privé, l'une de ses amies lance un appel à la population: "Nous avons besoin de vous. Aidez nous à retrouver Delphine." Le rendez-vous est donné à 9h30 à Cagnac-les-Mines. Les recherches doivent durer jusqu'à 13 heures. Une trentaine de personnes sont actuellement rassemblées sur place.

Les mais de Delphine Jubillar organisent une nouvelle battue à Cagnac-les-Mines où résidait l'infirmière disparue depuis le 16 décembre 2020. © DR

"On ne lâchera pas"

Depuis la disparition de la jeune infirmière de 33 ans dans la nuit du 15 au 16 décembre dernier, plusieurs battues ont été organisées par ses proches, en parallèle des recherches officielles menées par les gendarmes. Les premières fouilles avaient eu lieu le 23 décembre. A chaque fois, en vain.

"On ne pense qu'à ça, ce n'est même plus une vie. Le matin se lever, tout le temps penser à elle, se coucher, dormir, en rêver la nuit. La chercher c'est tout ce qu'on peut faire. C'est démoralisant à force mais ça n'empêche qu'on ne lâchera pas non plus", avait confié Emy, l'une de ses amie, aux équipes de Ligne Rouge dans notre long-format Jubillar, pour le meilleur et pour le pire.

Au début du mois d'octobre, après un recensement réalisé au début de l'année de tous les puits et cavités de Cagnac-les-Mines, des gendarmes d'une unité spécialisée en spéléologie ont procédé à de nouvelles recherches aux abords du domicile du couple Jubillar. D'autres recherches ont été réalisées dans cette zone escarpée.

Le domicile a été lui aussi fouillé de fond en comble. En janvier dernier, les experts scientifiques de l'IRCGN, l'Institut en recherche criminelle de la gendarmerie nationale, spécialisé dans la recherche d'indices dans les affaires criminelles, avaient aussi utilisé un géoradar, un outil qui permet de sonder le sol en profondeur, mais aussi les murs.

Son mari mis en examen

Le mari de Delphine Jubillar, Cédric, est mis en examen dans ce dossier depuis le 18 juin pour "meurtre sur conjoint". Le procureur de Toulouse, Dominique, Alzeari, a indiqué à l'époque que la piste criminelle était désormais privilégiée par les enquêteurs alors que le couple était en passe de se séparer. Une séparation qui était mal vécue par le mari qui, selon plusieurs témoins, avait proféré des menaces de mort à l'encontre de son épouse avant sa disparition.

Cédric Jubillar a toujours clamé son innocence. Entendu au mois d'octobre par le juge d'instruction, il a toujours maintenu être allé se coucher le soir de la disparition de son épouse, alors que cette dernière avait regardé la télévision avec leur fils. Au milieu de la nuit, alerté par les pleurs de leur petite fille, il s'était réveillé et avait constaté que Delphine avait disparu. Ses deux demandes de mise en liberté ont à chaque fois été rejetées par la justice.

https://twitter.com/justinecj Justine Chevalier Journaliste police-justice BFMTV