Delphine Jubillar a échangé des messages avec la compagne de son amant le jour de sa disparition

La compagne de son amant, qui avait découvert des messages suggestifs, a demandé à Delphine Jubillar de prendre ses distances avec son mari. Mais l'infirmière a continué de voir son amant le jour-même de sa disparition.

Sept mois après, de nouveaux éléments permettent de dessiner les dernières heures précédant la disparition de Delphine Jubillar. La mère de famille a échangé des messages avec la compagne de son amant le 15 décembre 2020, soit quelques heures avant d'avoir été vue pour la dernière fois à Cagnac-les-Mines (Tarn), indiquent des sources concordantes à BFMTV, confirmant des informations de La Dépêche.

"Tu prendras ma place quand elle sera libre"

Delphine Jubillar fait la connaissance de son amant, également en couple, en août 2020, par le biais d'un site de rencontre. Très vite, la relation devient sérieuse et l'infirmière ne cache plus qu'elle veut quitter son mari Cédric pour partir habiter avec son amant.

Le 14 décembre, soit la veille de la disparition, l'amant de Delphine Jubillar lui envoie un SMS assez suggestif qui est découvert par sa compagne. Elle exige alors des explications, puis écrit à Delphine Jubillar:

"Tu prendras ma place quand elle sera libre, pour le moment ce n'est pas le cas", lui écrit-elle notamment.

Elle demande aussi à Delphine Jubillar de les laisser tranquilles pendant les fêtes de Noël. L'infirmière de 33 ans tente d'être conciliante, mais n'arrête pas pour autant les contacts avec son amant. Le 15 décembre, jour de sa disparition, ils vont ainsi acheter du vin ensemble. Puis dans la soirée, à 22h19 elle lui envoie un SMS, suivi à 22h58 d'une photo d'elle en tenue de nuit. C'est son dernier signe de vie matériel.

Bientôt une nouvelle demande de remise en liberté

De son côté, comme nous vous le révélions la semaine dernière, Cédric Jubillar joue au jeu "Game Of Thrones" sur son smartphone vers 22 heures. Il raconte qu'il est parti se coucher vers 22h30, avant d'être réveillé à 3h50 par les pleurs de son bébé. C'est peu après qu'il se serait rendu compte, selon son récit, de l'absence de son épouse.

À 3h53 du matin, il rallume son téléphone pour se connecter à une application de rencontre. Il essaye ensuite de joindre frénétiquement Delphine Jubillar, près de 200 fois. À 3h59, il tente de joindre une amie du couple, puis une autre sur le coup de 4 heures, en vain.

Cédric Jubillar - qui nie tout lien avec la disparition de son épouse - est mis en examen pour le meurtre de son ex-conjointe et écroué depuis le 18 juin. Ses avocats ont fait une demande de remise en liberté qui a été refusée par la chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Toulouse. Ils devraient déposer une nouvelle demande très prochainement.

Par Mélanie Vecchio et Esther Paolini