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Police-Justice

Charente: de nouveaux éléments relancent une affaire de meurtre vieille de 20 ans

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ILLUSTRATION - PHILIPPE HUGUEN / AFP

Francesca Parra avait été assassinée en 1998. Depuis, les enquêteurs n'ont jamais pu élucider les circonstances exactes de sa mort.

Des collégiens charentais sont à l'origine de la réouverture de ce "cold case". Le procureur de la république d'Angoulême, Jean-David Cavaillé, a décidé le 18 juillet la réouverture d'une information judiciaire, concernant le meurtre d'une jeune femme en 1998, rapporte France Bleu La Rochelle. De nouveaux éléments, dont la découverte de vêtements appartenant à la victime, ont motivé ce dernier à saisir à nouveau un juge d'instruction.

C'est une affaire qui avait secoué le département. Le 4 décembre 1998, le corps calciné de Francesca Parra, 30 ans, était découvert dans sa voiture en flammes, dans le quartier des Eaux-Claires d'Angoulême. L'hypothèse du suicide ayant été écartée, l'enquête s'était tout d'abord orientée vers son compagnon. Après dix mois en détention préventive, il avait finalement été totalement blanchi, et un non-lieu avait été prononcé dans l'affaire en 2010. Menant à la clôture de l'information judiciaire.

"Paquita" n'a pas été oubliée

Mais le triste sort de celle que ses proches appelaient affectueusement "Paquita" n'a pas cessé d'intéresser la justice. En 2014, soit 16 ans après le meurtre, Patrice Cambérou, alors procureur d'Angoulême, demandait à ce que la section de recherches de la gendarmerie de Poitiers reprenne un certains nombres des éléments de l'enquête. Puis, en 2015, son successeur Jean-David Cavaillé avait reçu la famille à son entrée en fonction. 

L'année suivante, 18 ans après la mort de la jeune femme, et plusieurs émissions de télévision à propos de l'affaire, il avait à son tour souhaité de nouvelles investigations. En cause: de nouveaux témoignages, pour partie recueillies par les équipes de télé, et pour partie survenus spontanément suite à leur diffusion. Il avait alors également requis une nouvelle analyse complète de l'ensemble des témoignages déposés dans le cadre de la première enquête.

Ultime rebondissement

Interrogé par le média local, le procureur estime ainsi que "les investigations que j'avais demandées en 2016 ont révélé des questionnements nouveaux à travailler". Enfin, ultime rebondissement, des élèves d'un collège du nord du département ont découvert au printemps 2018 des effets personnels de la victime dans un bois. Constituant ainsi des "charges nouvelles" suffisantes pour relancer cette affaire qui demeure un mystère, 20 ans après.

Louis Dubouis