"Cahuzac a avoué, je ne pouvais plus le défendre"

Maître Gilles August, désormais ancien avocat de Jérôme Cahuzac, a expliqué au Parisien qu'il ne pouvait plus défendre son client à partir du moment ou l'ex-ministre du Budget lui a avoué qu'il avait bien un compte en Suisse.

"Il m'a avoué qu'il avait bien un compte en Suisse. Je ne pouvais plus le défendre". C'est en ces termes que l'ex-avocat de Jérôme Cahuzac, maître Gilles August, a expliqué au Parisien pourquoi il avait cessé de défendre l'ancien ministre du Budget.

Jusqu'alors, Gilles August, qui dirige l'un des plus gros cabinets d'affaires à Paris, avait assuré la défense de Jérôme Cahuzac dès les premières révélations de Mediapart, en décembre. Il n'avait alors jamais cessé de clamer l'innocence de son client.

Mais le 26 mars, lorsque que Jérôme Cahuzac décide de passer aux aveux et d'envoyer une lettre aux juges Van Ruymbeke et Le Loire pour leur demander d'être entendu, Maître Gilles, qui apprend alors que son client a menti, décide de "le lâcher", explique le quotidien parisien.

"Il était au bout du rouleau, il fallait qu'il avoue"

Selon des proches de l'ex-ministre du Budget, c'est en apprenant que l’entraide judiciaire, contrairement à l’entraide fiscale, entre la France et la Suisse pouvait se révéler très efficace, qu'il s'est effondré.

"Pendant trois jours, il était vraiment au fond du trou. Il savait que ses mensonges allaient être découverts", témoigne l'un d'eux. "Il était au bout du rouleau, écrasé par ses mensonges. Il fallait qu’il avoue", confie un ami.

C'est maître Jean Veil, qui a défendu Jacques Chirac et Dominique Strauss-Kahn, qui a remplacé maître August pour assurer la défense de Jérôme Cahuzac, toujours selon Le Parisien.

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V. G.