Berck: le procureur fait le point sur l'enquête

Le procureur Jean-Pierre Valensi a indiqué jeudi que la mort de l'enfant était "suspecte". Tout en reconnaissant que, pour l'heure, aucun élément "ne permettait d'expliquer ce drame".

Le parquet de Boulogne-sur-Mer a ouvert ce jeudi une information judiciaire pour "meurtre" après la découverte, le 20 novembre dernier, du corps d'une fillette inconnue sur une plage de Berck-sur-Mer. Mais l'enquête piétine.

Dans une conférence de presse, le procureur Jean-Pierre Valensi a expliqué le chef de "meurtre"par la mort "suspecte" de l'enfant, en "l'absence de signalement de disparition". Il a également confirmé que cette mort, selon le rapport d'autopsie, résultait d'"une noyade".

La fillette, âgée d'environ un an, avait été retrouvée au matin du mercredi 20 novembre par des pêcheurs de crevettes, mouillée et habillée sur la plage.

L'ADN de la mère sur la poussette

Dans ce dossier, une femme noire d'une trentaine d'années fait l'objet d'un appel à témoins. Elle a été repérée sur des caméras de vidéosurveillance de la gare du Nord, à Paris, la veille de la découverte du corps, un enfant dans une poussette. Puis une nouvelle fois quelques heures après la découverte, le mercredi 20 novembre. Elle venait de faire un aller-retour Paris-Berck. Elle était alors seule, et sans poussette.

La poussette de l'enfant été retrouvée "à proximité de la plage", a précisé jeudi Jean-Pierre Valensi. "Elle portait l'ADN de celle qu'on peut vraisemblablement considérer comme sa mère", a précisé le magistrat. Cet ADN a également été retrouvé dans la chambre d'hôtel de Berck où la femme et sa fille ont séjourné la nuit du mardi 19 au mercredi 20 novembre.

L'identité de la mère toujours inconnue

Plusieurs témoins se souviennent avoir vu cette femme et sa fille à Berck-sur-Mer: l'hôtelier chez qui elles ont séjourné, une femme qui a discuté avec elle dans un bus entre Rang-du-Fliers et Berck, des personnes à la gare du Nord. Ces témoignages ont permis aux enquêteurs de retracer leur itinéraire.

Problème: cette femme, dont les images sont diffusées depuis mercredi dans le métro parisien, "n'a pas été identifiée à ce jour", a précisé le procureur. Selon lui, "rien ne permet" pour le moment "d'expliquer ce drame".

|||Les personnes qui pensent disposer d'informations peuvent appeler le 0 800 35 83 35.

M. T.