"Aucun téléphone portable" retrouvé dans la cellule de Faïd, assure Nicole Belloubet

Nicole Belloubet a déclaré ce lundi sur notre antenne qu'"aucun téléphone ni élément extérieur" n'avait été retrouvé dans la cellule de Redoine Faïd, qui s'est évadé de la prison de Réau ce dimanche.

La ministre de la Justice Nicole Belloubet a indiqué ce lundi sur notre antenne qu'"aucun téléphone portable ni aucun élément qui aurait été introduit de l'extérieur" n'avait été retrouvé dans la cellule de Redoine Faïd.

La ministre a rappelé que Redoine Faïd était sous statut de détenu "particulièrement signalé, c'est-à-dire qu'il faisait l'objet d'un régime de détention particulièrement suivi, particulièrement rigoureux. Il ne se déplaçait qu'avec deux personnes autour de lui, ne rencontrait personne durant ses déplacements."

"Sur la demande de transfèrement, ce détenu était sur ses trois procès (...) lié à des appels qui avaient lieu à la Cour d'appel de Paris, donc nous devions le laisser dans un établissement proche de Paris (...) et dans un établissement en capacité d'accueillir ce type de détenus", a-t-elle précisé.

Une mission d'inspection lancée par la ministre 

Nicole Belloubet a ajouté: "Peut-être faut-il que nous réfléchissions plus que ce que nous avons fait jusqu'à présent au nombre de mois durant lesquels nous pouvons laisser des individus de ce type-là dans le même établissement. C'est un point que l'inspection devra détailler".

La ministre de la Justice a annoncé qu'une mission d'inspection avait été "immédiatement" lancée pour tenter de déterminer s'il y avait eu des défaillances, notamment "en termes de sécurité passive". Nicole Belloubet, qui s'est rendue au centre pénitentiaire de Réau dimanche, a qualifié cette évasion d'"événement hors-norme auquel nous devons répondre en termes de sécurité qui sont adaptés".

Le Français Redoine Faïd, braqueur multirécidiviste condamné à 25 ans de réclusion en avril pour la mort de la policière Aurélie Fouquet en 2010, s’est évadé ce dimanche matin en hélicoptère de la prison de Réau, en Seine-et-Marne, cinq ans après une première évasion spectaculaire de la prison de Lille-Sequedin.

Jeanne Bulant