Attentats: fêtes religieuses et événements sportifs sous protection rapprochée

Des célébrations pascales de ce week-end à l'Euro de football organisé en France dès le mois de juin, les autorités renforcent les mesures de sécurité autour des événements qui rassemblent les foules.

Quatre mois après les attentats qui ont frappés Paris et Saint-Denis et alors que des arrestations ont eu lieu à Argenteuil dans la nuit de jeudi à vendredi dans la foulée de celles liés aux explosions meurtrières de Bruxelles, le risque d'attaques contre la France reste très élevé à l'approche du week-end de Pâques et dans la perspective de l'Euro de football organisé en juin et juillet sur le territoire. 

> La sécurité des églises renforcées 

Le ministère de l'Intérieur a adressé en milieu de semaine une circulaire aux préfets pour rappeler les mesures de protection utiles à l'entrée des églises lors de la fête de Pâques, la plus grande fête chrétienne. Parmi les "recommandations" figuraient alors le "signalement" à la police de tout "comportement inhabituel", le "contrôle visuel" des entrées des lieux de culte voire, dans certains lieux, "l'ouverture des vestes et manteaux".

La menace d'une attaque contre un lieu de culte chrétien plane en France depuis l'échec d'un projet d'attentat en avril 2015 contre une église catholique de Villejuif. Mais si les quelque 700 écoles et synagogues juives et plus de 1.000 mosquées sont protégées, il paraît difficile d'appliquer un même niveau de sécurité à la totalité des 45.000 églises catholiques, auxquelles s'ajoutent 4.000 temples protestants, dont 2.600 évangéliques, et 150 lieux de culte orthodoxes. Actuellement, 1.223 sites chrétiens font l'objet d'une protection, notamment grâce à des patrouilles, indique-t-on place Beauvau.

> Le match de l'équipe de France de football...

Mardi au Stade de France, les Bleus retrouveront face à la Russie la pelouse de Saint-Denis pour la première fois depuis le match contre l'Allemagne, le 13 novembre 2015. Et le climat n'est pas forcément plus serein. Mais "la sécurité va être vraiment exemplaire. Le Stade de France va être complètement sécurisé", a promis le président de la Fédération Noël Le Graët. Et si il n'y a "jamais de risque zéro", le Breton a aussi confirmé que l'Euro de football en France aurait lieu malgré les risques et les polémiques naissantes.

> ... et l'Euro 2016

Si la sécurité des stades sera massive - et que l'idée de huis-clos a été écartée - a expliqué Noël Le Graët dans la ligne tenue par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve ou le secrétaire d’Etat aux Sports Thierry Braillard, la question des fan-zones - ces lieux où les supporters qui n'ont pas de billet peuvent assister aux rencontres - est plus épineuse et sujette aux polémiques politicienne sur fond de sécurité. 

"Depuis le début, la menace terroriste a été intégrée. Que ce soit dans les stades, dans les 24 sites d’hébergement des équipes et dans ce qu’on appelle les fan-zones", a expliqué Thierry Braillard. Une simulation d'attentat chimique dans une "fans zone" a ainsi eu lieu à Nîmes. "Il y en aura beaucoup d'autres", une cinquantaine ce trimestre, explique le ministère de l'Intérieur. Raid et au GIGN, ces unités d'élite protégeront les joueurs, avec un officier de liaison par équipe en lice.

Quant au Raid et au GIGN, ces unités d'élite protégeront les joueurs, avec un officier de liaison par équipe en lice.

S.A.