Attentats du 13 novembre: deux nouveaux mandats d'arrêt délivrés en France

Deux nouveaux mandats d'arrêt ont été délivrés par les juges d'instruction, dans l'enquête sur les attentats du 13 novembre 2015, à Paris. (Photo d'illustration) - AFP
Les juges d'instruction ont délivré deux nouveaux mandats d'arrêts dans l'enquête sur les attentats jihadistes du 13 novembre, à l'encontre d'Osama Krayem, détenu en Belgique, et d'un autre homme en fuite, a-t-on appris vendredi de sources proches du dossier..
Avec ces deux hommes, 12 protagonistes sont désormais poursuivis dans l'enquête française sur les attentats les plus meurtriers de l'histoire du pays (130 morts). Neuf jihadistes, venus ou rentrés de Syrie, avaient aussi trouvé la mort lors des attentats ou dans les jours qui ont suivi.
Osama Krayem, impliqué dans les attentats de Paris et de Bruxelles
Né en Suède de parents réfugiés syriens, Osama Krayem, 28 ans, est un trait d'union entre les groupes qui ont frappé Paris et Bruxelles le 22 mars (32 morts). Arrêté le 8 avril dans cette ville, le même jour que Mohamed Abrini, lui aussi poursuivi côté belge et français, il est soupçonné d'avoir acheté les sacs utilisés pour les attaques contre l'aéroport et le métro de la capitale belge. Il avait été filmé par la vidéosurveillance en compagnie du kamikaze de la station Maelbeek, quelques minutes avant l'attentat.
Dans leur mandat d'arrêt, délivré le 21 novembre, les juges français rappellent aussi que son ADN a été trouvé dans plusieurs caches ayant hébergé les membres des commandos de Paris. Notamment celle de la rue Bergé, dans la commune bruxelloise de Schaerbeek, qui a servi d'atelier pour confectionner des explosifs, puis de lieu de repli pour Salah Abdeslam durant sa cavale, jusqu'à son arrestation le 18 mars.
De l'ADN retrouvé sur le gilet explosif déclenché au Comptoir Voltaire, à Paris
L'autre mandat d'arrêt concerne un homme dont l'identité reste incertaine. Il avait été enregistré parmi le flot des réfugiés, sur l'île de Leros en Grèce le 20 septembre, où il est passé le même jour que Krayem. Les investigations ont révélé que les deux hommes, qui disposaient de faux passeports syriens, ont ensuite été pris en charge à Ulm, en Allemagne, par Salah Abdeslam dans la nuit du 2 au 3 octobre, avec un troisième homme, Sofiane Ayari, arrêté le 18 mars avec Salah Abdeslam.
Dans leur mandat d'arrêt, les juges notent que l'ADN du suspect en fuite a été retrouvé sur le gilet explosif déclenché par Brahim Abdeslam au Comptoir Voltaire, à Paris, et sur la ceinture abandonnée par Salah Abdeslam à Montouge dans la nuit du 13 au 14 novembre, a expliqué une source proche du dossier.