Aisne: après la mort d'une femme enceinte attaquée par des chiens en forêt, son compagnon témoigne
Ce mercredi, quatre jours après la découverte du corps sans vie d'Élisa Pilarski, une jeune femme enceinte de 29 ans dont le corps sans vie a été découvert dans une forêt de l'Aisne recouvert de morsures de chiens, son compagnon, Christophe, a pris la parole sur BFMTV. Il raconte les moments qui ont précédé le drame.
"Elle me dit ‘je vais sortir les chiens’, et elle a publié une photo sur Facebook avec Chivas (le nom d'un de leurs cinq chiens, ndlr). Il y a une altercation avec un monsieur qui a un malinois. (...) Puis elle a pris Curtis (un autre de leurs chiens, ndlr), je n’étais pas au courant qu’elle allait le sortir, puis elle m’a envoyé un message en m’expliquant ce qui se passait, en me disant qu’elle était inquiète et qu’il y avait beaucoup de chiens", explique-t-il.
Puis, le trentenaire explique les minutes qui ont suivi cet appel à l'aide.
"J’étais au travail, je captais mal, il me fallait 45 min pour revenir. Je l’ai cherchée, j’ai vu son 4x4, j’ai croisé des chiens de chasse, un cavalier. J’ai appelé Curtis et c’est là qu’il (Curtis, ndlr) m’a prévenu en aboyant. Quand je vais pour regarder dans le précipice, je vois une trentaine de chiens arriver sur moi donc je m'écarte. (...) Je me suis rapproché, j'ai vu le ventre de ma femme car elle a été déshabillée entièrement. (...) J’ai pris Curtis dans la voiture et j’ai été voir des voisins qui ont appelé la police", poursuit-il.
La chasse à courre pointée du doigt
Si l'enquête pour "homicide involontaire par agression de chien" suit son cours, des tests ADN ont été réalisés sur les 93 chiens après que l'autopsie a confirmé une attaque de canidés.
Une chasse à courre se déroulait ce jour-là dans la forêt. Mais dans un communiqué, la Société de vènerie a tenu "à rappeler qu'en l'état actuel de l'enquête, rien ne démontre l'implication des chiens de chasse dans le décès de cette femme".