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Police-Justice

Affaire Grégory: Murielle Bolle autorisée à rentrer chez elle

Murielle Bolle a mis en cause son beau-frère, Bernard Laroche, dans l'enlèvement de Grégory Villemin avant de se rétracter.

Murielle Bolle a mis en cause son beau-frère, Bernard Laroche, dans l'enlèvement de Grégory Villemin avant de se rétracter. - AFP

Murielle Bolle était assignée à résidence depuis le mois d'août dernier dans la Nièvre, à 400 kilomètres des Vosges où vit, notamment, son fils de 15 ans.

La cour d'appel de Dijon a décidé ce mercredi de lever partiellement le contrôle judiciaire de Murielle Bolle imposé depuis sa mise en examen en juillet dernier. La belle-soeur de Bernard Laroche, un temps mis en cause dans l'assassinat du petit Grégory en octobre 1984, va pouvoir retourner vivre à son domicile dans les Vosges, a indiqué le procureur de Dijon à BFMTV. Sa dernière demande d'assouplissement de contrôle judiciaire, datant de janvier dernier, avait été refusée au motif qu'il fallait poursuivre les investigations.

"Pour elle ça signifie quelque chose d'extrêmement important, c'est qu'elle va pouvoir récupérer son fils", a déclaré son avocat, Me Teissonnière, parlant de "grand bonheur". "Elle vivait difficilement cet éloignement", ajoute-t-il.

La justice a toutefois maintenu l'interdiction d'entrer en contact avec certaines autres parties du dossier et ne peut parler publiquement de l'affaire, notamment aux médias.

Violences familiales?

Le 4 juillet dernier, Murielle Bolle a été mise en examen pour "enlèvement de mineur de 15 ans suivi de mort" dans l'enquête sur la mort de Grégory Villemin le 16 octobre 1984. Après un mois de détention provisoire, sa demande de libération a été acceptée par la justice qu'il lui avait imposé un contrôle judiciaire l'obligeant notamment à résider hors des Vosges. Elle a été accueilli depuis chez un bienfaiteur, Jean-Charles Boizot, dans la Nièvre, à 400 kilomètres de ses proches.

Pour la justice, il était nécessaire d'éloigner Murielle Bolle de sa famille. En effet, les enquêteurs soupçonnent des pressions familiales qui ont entraîné la rétractation de l'adolescente de l'époque. Alors âgé de 15 ans au moment de la mort de Grégory Villemin, "Bouboule" comme elle était surnommée, confiait aux gendarmes que Bernard Laroche avait enlevé le petit garçon dans le jardin du domicile familial, et l'avait déposé. Elle s'était rétractée deux jours plus tard. Certains témoins, dont l'un de ses cousins, assurent désormais qu'elle a été victime de violences de la part de sa famille pour qu'elle change de version.

"Des pressions familiales, enfin celles qu’on disait qui avaient correspondu à des violences extrêmement importantes à son égard avant de se rétracter, ces violences n’ont jamais existé", insiste Me Teissonnière. Et de conclure: "On s’aperçoit que les éléments essentiels rassemblés contre Murielle s’effritent."

J.C. avec Mélanie Vecchio