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Affaire Grégory: Murielle Bolle reste mise en examen

Murielle Bolle en 1984.

Murielle Bolle en 1984. - AFP

La justice a rejeté la demande de Murielle Bolle de faire invalider sa garde à vue datant 1984 au prétexte qu'elle n'avait pas été assistée d'un avocat.

Murielle Bolle reste mise en examen dans le dossier sur la mort de Grégory Villemin. La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon a rejeté, en l'état, la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) déposée par ses avocats. Ces derniers réclamaient l'annulation de la garde à vue, en 1984, de leur cliente estimant que celle-ci était contraire à la Constitution.

Les 2 et 3 novembre 1984, Murielle Bolle avait été placée en garde à vue et entendue par les gendarmes après la découverte du corps de Grégory Villemin dans la Vologne le 16 octobre. Lors de ces auditions, l'adolescente de l'époque - elle était alors âgée de 15 ans - met en cause son beau-frère, Bernard Laroche, dans l'enlèvement du petit garçon. Avant de se rétracter deux jours plus tard.

Sous contrôle judiciaire

Les avocats de Murielle Bolle estime que ces auditions n'étaient pas conforme à la Constitution car leur cliente n'a, à l'époque, pas été assistée d'un avocat. Ils considèrent alors que ses droits n'ont pas été respectés. Or, la loi de l'époque ne l'imposait pas pour les mineurs. La justice a, ce jour, décidé de ne pas transmettre la QPC à la cour de cassation pour que celle-ci soit étudiée par la cour de cassation.

"La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon a déclaré la requête de Mme Bolle recevable mais en l'état a décidé de ne pas la transmettre à la cour de cassation. La recevabilité, c'est sur la forme, les modalités procédures et le fond, c'est sur l'aspect fondamental, a détaillé Me Christophe Ballorin, l'avocat de Murielle Bolle. Le rejet en l'absence de caractère sérieux de la requête selon la chambre de l'instruction."

Par ailleurs, la cour a fixé au 30 mars prochain l'examen des requêtes en nullité que la défense de Murielle Bolle a déposé. Mise en examen pour "enlèvement suivi de mort" le 29 juin dernier, Murielle Bolle a été remise en liberté sous contrôle judiciaire. Elle réside depuis le mois d'août dans la Nièvre. Selon son avocat, cette femme de 49 ans souffre sur le plan physique, et est notamment victime de céphalées, mais aussi sur le plan psychologique.

Justine Chevalier avec Tanguy de Lanlay