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Poitiers: l’extinction nocturne de l’éclairage public fait économiser 1 million d’euros par an

Un lampadaire (photo d'illustration)

Un lampadaire (photo d'illustration) - Pixabay

La préfecture de la Vienne a expérimenté pour la première fois l’extinction de l’éclairage public en 2021. Près de quatre ans plus tard, la mesure satisfait toujours.

À Poitiers, l’extinction partielle de l’éclairage public nocturne a été testée pour la première fois en mars 2021, au moment du couvre-feu. Près de quatre ans plus tard, le bilan de cette “politique d’extinction raisonnée et concertée” tient toutes ses promesses, avec des bénéfices en termes d’économies, de biodiversité, de réduction de la pollution, relève France Bleu Poitou, jeudi 28 novembre.

D’abord, celle-ci permet des économies et une sobriété énergétique: selon la municipalité, l’extinction partielle de l’éclairage public a diminué de 42% la consommation électrique de la Ville. Ce qui a des conséquences directes sur les dépenses liées.

"Nous avons économisé un million d’euros par an sur la hausse des factures grâce à cette extinction", souligne Aloïs Gaborit, conseiller municipal délégué à l’urbanisme. L’enveloppe de 4,5 millions d’euros investis pour moderniser le système a donc été vite rentabilisée.

Aucune incidence sur l'insécurité

En outre, celle-ci permet une gestion flexible des installations. Si certaines rues s’éteignent entre minuit et 5h en hiver et entre 2h et 5h en été, d’autres quartiers sont équipés de détecteurs et d’autres restent toujours éclairés, c’est notamment le cas des zones commerçantes ou au niveau des axes de bus. Le choix a été réfléchi avec “les acteurs de quartiers, les habitants mais aussi la police nationale”. À noter, qu’aucune hausse de l’insécurité n’a été détectée.

“Le sentiment d’insécurité existe et est légitime, même si les chiffres n’établissent pas toujours de lien entre éclairage et criminalité" note Aloïs Gaborit.

Enfin, la réduction de la pollution lumineuse, qui peut avoir des conséquences sur la qualité du sommeil des riverains, s’avère également bénéfique pour la faune et la flore sauvages. "Limiter l'éclairage, c'est autant de zones que l'on peut redonner à cette faune sauvage, qu'elle peut se réapproprier, ne serait-ce que pour se déplacer, pour se reposer, manger, se reproduire", explique Alice Chéron, chargée d’études naturalistes à Vienne Nature au micro de la radio locale.

Emma Allamand (6Medias)