Des communes iséroises testent un dispositif permettant aux habitants de contrôler l'éclairage public

"C'est comme dans les films Harry Potter, tout s'allume à mon passage." Plusieurs villages de la Communauté d'agglomération Porte de l'Isère (CAPI) expérimentent depuis près de deux mois un dispositif qui permet aux habitants de contrôler l'éclairage public de leur commune.
Le principe: grâce au site "J'allume ma rue" qui utilise la géolocalisation des téléphones, les habitants peuvent allumer les lampadaires sur leur passage, tandis que l'éclairage reste éteint la nuit le reste du temps.
Les riverains contrôlent l'éclairage
Si les communes de Saint-Quentin-Fallavier, Saint-Alban-de-Roche et Domarin ont mis en place l'extinction de l'éclairage public depuis huit ans, ce n'est que depuis avril qu'elles expérimentent ce nouveau dispositif.
"Elle permet aux gens qui vont au travail le matin de bonne heure, alors que les lampes sont éteintes, d'allumer", explique Dominique Berger, vice-président de la CAPI, au micro de BFM Lyon. "Ceux qui ont des soirées le soir, ça leur permet, après 11h du soir, de retourner vers leur véhicule."
Les lampes restent allumées 15 minutes après le passage des riverains. À Saint-Alban-de-Roche, ce sont 72 lampadaires qui sont équipés de ce dispositif. Ils sont situés principalement au niveau de la salle des fêtes, du gymnase et des lieux de vie.
Des économies d'énergie
S'il n'est pas encore utilisé sur toute la surface des communes, à terme, le dispositif pourrait être utilisé dans des zones plus sensibles.
"C'est un outil qui va nous permettre de convaincre les élus d'aller sur l'extinction dans des quartiers où ils ne veulent pas aller", déclare Éric Michoud, directeur de l'espace voirie et éclairage public à la CAPI. "Par exemple, des quartiers difficiles, zones d'activité, les hypercentres où il y a des commerces. On dit 'c'est éteint', mais si vous avez besoin d'y voir plus clair, 'J'allume ma rue' permet à l'usager de se déplacer en sécurité."
Outre la question de la sécurité pour les habitants, le dispositif permet surtout de faire des économies sur l'électricité, à l'heure où le coût de l'énergie est au coeur des débats.
"L'électricité la moins chère, c'est celle qui n'est pas allumée", avance Dominique Berger. "On veut faire des économies, et on répond aussi à une attente environnementale, puisque les lampes sont globalement éteintes la nuit."
Plusieurs autres communes de l'agglomération pourraient adopter ce dispositif dans les prochains mois.