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Violences policières: Camélia Jordana heureuse d'avoir "ouvert un débat"

Camélia Jordana dans "On n'est pas couché", le 23 mai 2020

Camélia Jordana dans "On n'est pas couché", le 23 mai 2020 - Capture d'écran France 2

L'actrice et chanteuse revient ce lundi dans Le Monde sur la polémique provoquée par ses propos tenus en mai dans On n'est pas couché. Et assure que les retombées n'ont pas été "dures à vivre".

Camélia Jordana est heureuse d'avoir "ouvert un débat". Quelques semaines après ses propos sur les violences policières, fin mai dans On n'est pas couché, l'actrice et chanteuse revient ce lundi pour Le Monde sur la polémique qui en a découlé:

" J’étais contente, cela n’a pas été dur à vivre. Le militantisme ça donne la pêche, on se rend compte qu’on n’est pas seul(e), ça donne place à un mouvement, ça fait grandir de manière assez égale une force et une colère. C’est exactement ce que je voulais faire sur ce plateau: ouvrir un débat."

"Le féminisme intersectionnel gagne ma génération"

Celle qui a participé à plusieurs manifestations contre les violences policières en soutien à la famille d'Adama Traoré appelle à un "traitement" des "plaies" de la colonisation. Et pose un oeil optimiste sur les récents soulèvements populaires contre le racisme et les inégalités de genre:

"C’est très rassurant et joyeux que l’on soit aussi nombreuses et nombreux à prendre la parole, à se cultiver et à avancer ensemble, à déconstruire nos erreurs… J’ai l’impression qu’il y a une prise de conscience de ce qu’Angela Davis appelait le 'féminisme intersectionnel'. Ce féminisme intersectionnel gagne ma génération et celle d’après."

Camélia Jordana, bientôt à l'affiche du film La Nuit venue de Frédéric Farrucci, a suscité la controverse en affirmant, sur le plateau de Laurent Ruquier, que "des hommes et des femmes qui vont travailler tous les matins en banlieue (...) se font massacrer pour nulle autre raison que leur couleur de peau."

Elle-même déclarait qu'elle ne se sentait "pas en sécurité face à un flic en France." Ces propos avaient été condamnés "sans réserve" par Christophe Castaner, alors ministre de l'Intérieur. Le syndicat policier Alliance police nationale avait quant à lui dénoncé des "accusations inadmissibles envers les policiers (racisme, meurtres...). À l'inverse, elle avait été soutenue sur Twitter, notamment avec le hashtag #MoiAussiJaiPeurDevantLaPolice.

https://twitter.com/b_pierret Benjamin Pierret Journaliste culture et people BFMTV