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Eric Zemmour: il "vient de franchir une ligne jaune" pour le Cran

Le 14 janvier 2011, Eric Zemmour comparaissait déjà au tribunal de Paris pour incitation à la haine raciale.

Le 14 janvier 2011, Eric Zemmour comparaissait déjà au tribunal de Paris pour incitation à la haine raciale. - -

Après une chronique sur RTL, Eric Zemmour fait l'objet d'une saisine du Conseil supérieur de l'audiovisuel par le Cran, association antiraciste.

Eric Zemmour est au coeur d'une nouvelle polémique. Une association antiraciste, le Cran, a saisi le Conseil supérieur de l'audiovisuel en réaction aux propos du chroniqueur qui avait accusé sur RTL "des bandes de Tchétchènes, de Roms, de Kosovars, de Maghrébins, d'Africains" de "dévaliser, violenter ou dépouiller".

Dans sa chronique, Eric Zemmour a estimé que "seules les sociétés homogènes comme le Japon, ayant refusé de longue date l'immigration de masse, et protégées par des barrières naturelles, (...) échappent à cette violence de la rue".

"Notre territoire (...) renoue dans les villes, mais aussi dans les campagnes, avec les grandes razzias", ajoutait le chroniqueur avant de dénoncer "des bandes de Tchétchènes, de Roms, de Kosovars, de Maghrébins, d'Africains, qui dévalisent, violentent ou dépouillent."

La chronique, diffusée mardi, était toujours disponible vendredi sur le site de RTL.

Le Cran dénonce "la violence d'un délire xénophobe"

"Il vient de franchir une ligne jaune", a estimé le Conseil représentatif des associations noires (Cran), dans un communiqué.

"Le Cran est absolument stupéfait par la violence de ce délire xénophobe", a ajouté l'association, selon lequel, "à entendre Eric Zemmour, on croirait la France d'aujourd'hui plongée dans une sorte de cauchemar médiéval, dévastée par des hordes d'étrangers, nécessairement voleurs et criminels."

"J'invite RTL à mesurer la gravité des propos de Zemmour", qui "appelle implicitement à une politique de purification ethnique", a déclaré le président du Cran, Louis-Georges Tin.

La station s'est pour l'heure abstenue de tout commentaire.

D. N. avec AFP