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Après l'éviction de Jimmy Kimmel, les appels à boycotter Disney se multiplient

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De nombreuses personnalités ciblent Disney, la maison-mère de ABC, la chaîne qui a suspendu brutalement l'animateur Jimmy Kimmel après ses propos sur le meurtre de Charlie Kirk.

Une protestation qui gagne du terrain. Après que le célèbre animateur a été mis à pied jeudi dernier pour avoir dénoncé l'instrumentalisation par le camp conservateur de l'assassinat de Charlie Kirk, de nombreuses personnalités de l'industrie du cinéma et de la télévision appellent à se désabonner de Disney+. Disney est la maison-mère de la chaîne ABC qui a suspendu Jimmy Kimmel. Relayées avec les hashtags #BoycottDisney et #BoycottABCNetwork, ces voix dénoncent la censure politique imposée par le studio.

Si une manifestation a eu lieu jeudi dernier devant les locaux de Walt Disney, c'est sur les réseaux sociaux que l'indignation a pris une nouvelle tournure. Les actrices Amy Landecker (Transparent), Cynthia Nixon (Sex and the City), Tatiana Maslany (She-Hulk, série Marvel diffusée sur Disney) ainsi que l'écrivain Wajahat Ali ont par exemple appelé leurs fans, sur Instagram et X, à résilier leur compte Disney+. Lactrice Marisa Tomei, qui a joué la tante May dans Spider-Man mais aussi dans Avengers: Endgame, a relayé l'appel à résilier son abonnement.

Certains d'entre eux ont également inclus dans le boycott la plateforme Hulu et le bouquet sportif ESPN, appartenant également à la Walt Disney Company.

"Goodbye Disney+"

D'autres figures d'Hollywood vont même plus loin, affirmant qu'elles ne veulent plus collaborer avec le studio, comme Boots Riley, le réalisateur de Sorry to Bother You, ou Damon Lindelof, le créateur de Lost, série diffusée sur ABC et Disney+.

"J’ai été choqué, attristé et furieux de la suspension [de Jimmy Kimmel] et j’espère qu’elle sera bientôt levée. Si ce n’est pas le cas, je ne peux pas, en toute conscience, travailler pour l’entreprise qui l’a imposée", a-t-il déclaré sur Instagram.

La suspension de l'animateur Jimmy Kimmel s'inscrit dans une série de concessions des grands médias, soumis à une forte pression du gouvernement Trump, pour préserver leurs intérêts économiques quitte à reléguer la liberté d'expression au second plan.

De nombreux internautes ont également suivi le mouvement, relayant aussi des captures d'écran de leur résiliation d'abonnement à Disney+ ou annulant des voyages ou des croisières prévus avec le groupe.

"Boycottez ABC et Disney, défendez nos droits garantis par le premier amendement", écrit ainsi un internaute. Le premier amendement de la Constitution des Etats-Unis, ratifié en 1791, concerne la liberté de religion, d'expression, la liberté de la presse ou le droit de "s'assembler pacifiquement".

Estelle Aubin