Charles III: première réunion avec la Première ministre Liz Truss en pleine tourmente

Le roi Charles a tenu mercredi sa première réunion hebdomadaire avec la Première ministre Liz Truss. Un rendez-vous que la reine Elizabeth a honoré jusqu'à la fin de sa vie.

La reine Elizabeth II a rencontré 15 Premiers ministres au cours de ses 70 ans de règne. Et tenu avec eux, jusqu'à la fin de sa vie, sa audience hebdomadaire, chaque mercredi à Buckingham.

Le roi Charles III s'est acquitté de cette réunion mercredi 12 octobre, avec la Première ministre Liz Truss, et laissé échappé en préambule une courte exclamation - "Oh dear, oh dear" (mon dieu, mon dieu) - qui fait les délices de la presse tabloïd britannique.

Cette réunion intervient dans un contexte particulièrement houleux pour Liz Truss, dans un pays en proie à une crise économique et politique. La Première ministre, qui a succédé à Boris Johnson le 6 septembre, a également connu mercredi une difficile séance devant les députés de Westminster.

Très impopulaire

Étrillée par l'opposition travailliste pour ses annonces budgétaires fin septembre, qui ont déclenché l'affolement des marchés, Liz Truss est également très impopulaire au sein de son propre parti.

Chaque mercredi, le souverain britannique, en tant que chef de l'Etat, s'entretient avec le Premier ministre sur les affaires du pays. Si les caméras ont immortalisé l'arrivée de Liz Truss à Buckingham et sa révérence face au roi Charles, les conversations qui se tiennent durant cette audience "sont entièrement privées". Aucune transcription ou enregistrement écrit n'est effectué", précise le site de la monarchie britannique.

Quelques Premiers ministres ont évoqué cette audience. David Cameron, qui a dirigé le pays de 2010 à 2016, l'a ainsi qualifiée de "très précieuse", d'autant que la reine était toujours "très au fait" des événements politiques, selon lui.

La reine elle-même s'en était ouverte dans un documentaire, déclarant: "Ils [les Premiers ministres] me disent ce qui se passe ou s'ils ont des problèmes, et parfois, je peux aussi aider d'une manière ou d'une autre. Ils savent que je peux être impartiale et c'est plutôt agréable de se sentir comme une éponge".

Magali Rangin