Les candidates à Miss France vont bénéficier d'un contrat de travail

les critères de recrutement des candidates à l'élection de Miss France sont "discriminatoires", affirme une association féministe - GUILLAUME SOUVANT © 2019 AFP
Révolution dans le concours Miss France. Les candidates auront cette année, pour la première fois un contrat de travail, a annoncé ce mercredi 17 novembre, lors d'une conférence de presse, Alexia Laroche-Joubert, présidente de la société Miss France, dont les propos ont été relayés par 20 Minutes.
"On a travaillé sur la ligne éditoriale de l’émission de cette année. Cela aura des conséquences juridiques, artistiques. Cette année, les 29 Miss auront bien des contrats de travail".
Le 19 octobre sur BFMTV, Alexia Laroche-Joubert avait pourtant indiqué:
"C'est un concours, ce n'est pas régi par le droit du travail. En revanche, il y a un règlement du jeu. Ce n'est pas comme Koh-Lanta (autre émission qu'elle produit et où les candidats perçoivent un salaire, NDLR) qui dure 40 jours. Cela n'a rien à voir. Il y a un statut pour ça, il y a des règlements du jeu."
Plainte d'Osez le féminisme
La présidente de la nouvelle société Miss France, réagissait alors à l'action en justice annoncée par Osez le féminisme pour discrimination et non respect du droit du travail.
Osez le Féminisme, ainsi que trois femmes, qui n'ont pas pu participer au concours, ont intenté mi-octobre une procédure devant le conseil des prud'hommes de Bobigny, visant les sociétés Miss France et Endemol Production. L'objectif était que les prud'hommes reconnaissent que les prestations des jeunes femmes ne relèvent pas du bénévolat, et valent donc contrat de travail.