Dans une tribune, Line Renaud appelle à légaliser l'aide active à mourir

Line Renaud, lors de l'hommage populaire rendu à Johnny Hallyday, le 9 décembre 2017 - Ludovic Marin - Pool - AFP
"Notre droit souffre toujours de plusieurs failles et insuffisances majeures." Dans une tribune publiée ce dimanche dans Le Journal du Dimanche (JDD), l'actrice Line Renaud et le député non-inscrit Olivier Falorni, également rapporteur d'une proposition de loi sur la fin de vie, ont pris position pour légaliser l'aide active à mourir en France.
La chanteuse de 94 ans, engagée depuis plusieurs années dans cette lutte, fait état de son incompréhension face au refus de la mise en place de la sédation profonde et continue pour "certains de nos citoyens", lorsqu'ils sont "atteints d'un cancer généralisé, d'une sclérose en plaques ou de la maladie de Charcot en phase avancée" et qu'ils "souhaitent abréger leur vie".
"Pourquoi leur refuser le droit de mourir sereinement, de façon apaisée?", s'interrogent Line Renaud et Olivier Falorni.
L'exemple de la Belgique
Tous les deux accusent la France de faire preuve "d'une grande hypocrisie", car, "face à l'absence de solution institutionnelle, deux types de réponses ont vu le jour: l'exil dans les pays frontaliers pour y mourir et la pratique d'euthanasies clandestines dans notre pays".
Ils appellent à regarder comment d'autres États ont légalisé l'aide active à mourir, comme la Belgique, où, selon eux, "la légalisation de l'euthanasie n'a pas entraîné sa prolifération", mais "a permis d'en améliorer le suivi et le contrôle", étant donné qu'elle y existait déjà "de façon illégale".
Line Renaud et Olivier Falorni rappellent que la proposition de loi de ce dernier "sur le droit à une fin de vie libre et choisie" avait été débattue à l'Assemblée nationale le 8 avril 2021. Et que son article 1, prévoyant la création d'une "assistance médicalisée active à mourir", avait été adopté, malgré un examen qui n'avait pas pu arriver à son terme. Ils souhaitent que le texte soit à nouveau inscrit à l'ordre du jour du Parlement.