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Bandes dessinées

Anouk Ricard, Grand prix d'Angoulême 2025, annonce boycotter la prochaine édition

L'autrice française Anouk Ricard avant de recevoir le 52e Grand Prix du festival d'Angoulême le 29 janvier 2025

L'autrice française Anouk Ricard avant de recevoir le 52e Grand Prix du festival d'Angoulême le 29 janvier 2025 - ROMAIN PERROCHEAU © 2019 AFP

Couronnée en janvier dernier du Grand Prix d'Angoûlême, l'autrice Anouk Ricard dénonce les conditions d'organisation du festival et annonce qu'elle boycottera la prochaine édition en 2026.

La dessinatrice et autrice française Anouk Ricard, lauréate en 2025 du Grand prix de la BD d'Angoulême, a annoncé mardi qu'elle boycotterait la prochaine édition du festival pour dénoncer les conditions d'organisation et réclamer un "changement" à sa tête.

"Dans le contexte actuel, autour de l'organisation du festival, j'ai pris la décision de ne pas participer à l'édition 2026 ni à l'exposition qui devait m'être consacrée", écrit l'autrice de 54 ans sur Instagram, appelant de ses vœux un "festival plus respectueux et à l'écoute de toutes les voix".

Traditionnellement, le lauréat du Grand prix, plus grande récompense internationale dans le 9e art, fait l'objet lors de l'édition suivante du festival d'Angoulême d'une exposition retraçant son œuvre.

Dessinatrice de l'absurde, Anouk Ricard évoque un "choix personnel", "en soutien aux voix qui demandent un changement nécessaire et qui appellent au boycott". Contactée par l'AFP, elle n'a pas donné suite.

Critiqué de toutes parts

Depuis sa dernière édition fin janvier, le Festival international de la BD (FIBD) d'Angoulême, référence mondiale pour le 9e art, est critiqué de toutes parts, accusé d'opacité financière ou de dérive commerciale.

Sous la pression d'auteurs et autrices qui le menaçaient de boycott, le festival s'est résolu en mai à lancer un appel d'offres pour ouvrir à la concurrence la délégation de son organisation à partir de 2028.

Critiquée dans le milieu de la BD, la société 9e Art+, qui organise le festival depuis près de 20 ans, a par ailleurs annoncé fin juillet le départ en 2028 de son directeur, le très contesté Franck Bondoux, tout en assurant qu'elle n'écartait pas de répondre à l'appel d'offres pour rester à la barre.

Sollicité par l'AFP, le festival n'a pas réagi dans l'immédiat au boycott annoncé par Anouk Ricard.

M. R. avec AFP