Festival d'Angoulême: les éditeurs de BD demandent à réattribuer l'organisation

Le festival de la BD d'Angoulême (photo d'illustration) - YOHAN BONNET / AFP
Les éditeurs de bande dessinée français ont dit mercredi souhaiter une remise en cause de l'organisation du Festival international de la BD d'Angoulême, secoué par de lourdes pertes et des problèmes de management.
Alors que s'ouvrait la 52e édition de ce célèbre festival, le Syndicat national de l'édition, organisation professionnelle du secteur, a affirmé dans un communiqué sa "profonde préoccupation".
"Les faits relatés par la presse sont extrêmement graves", a-t-il expliqué, en référence à une enquête de L'Humanité Magazine. L'hebdomadaire a fait état d'accusations de viol de la part d'une salariée de l'entreprise organisatrice par un homme extérieur à 9e Art+. D'après elle, ces accusations auraient abouti à son licenciement.
Méthodes de management agressives
L'Humanité magazine a par ailleurs rapporté des témoignages sur des méthodes de management agressives.
Les problèmes financiers, avec des pertes comblées par les collectivités locales, perdurent quant à eux depuis plusieurs années.

Mais à l'occasion du renouvellement du marché pour organiser le Festival en 2027 et au-delà, qui se jouera dans l'année, le SNE a dit espérer un processus où 9e Art+ sera mis en concurrence.
"Les éditeurs de bande dessinée du SNE demandent instamment qu'un appel d'offres en bonne et due forme soit organisé", a indiqué le Syndicat.
Dans le quotidien Charente libre, le délégué général du Festival et président fondateur de 9e Art+, Franck Bondoux, a réfuté les accusations de l'hebdomadaire.
Pour lui, le licenciement de la salariée qui s'est dite victime d'un viol "est purement lié à son attitude dans le cadre professionnel". Le Festival a écrit dans un communiqué qu'"à aucun moment l'organisation de l'entreprise n'a failli dans ses obligations vis-à-vis de cette salariée".
Et concernant les méthodes de management, "il n'y a jamais eu de fait avéré de harcèlement", a répliqué Franck Bondoux.