Voie réservée au covoiturage sur le périphérique à Paris: comment vont fonctionner les contrôles?

Une voie réservée au covoiturage et aux transports en commun entrera en vigueur le 3 mars sur le périphérique parisien - CaptainHaddock - Wikimedia - CC
C'est un projet de longue date de la ville. En semaine et aux heures de pointe, une voie réservée au covoiturage et aux transports en commun entrera en vigueur le 3 mars prochain sur le périphérique parisien et une partie des autoroutes A1 et A13, héritage des vies olympiques cet été.
La partie sud du périphérique, comprise entre la porte de Sèvres et la porte de Bercy, sera cependant épargnée, comme elle l'a été durant les Jeux olympiques.
À compter du 3 mars, seuls les véhicules avec au moins deux passagers -sauf les poids lourds-, les transports collectifs, taxis, véhicules de secours et personnes à mobilité réduite pourront circuler sur cette voie du lundi au vendredi, de 7 heures à 10h30 et de 16 heures à 20 heures.
Une première phase "pédagogique"
Comme lors des Jeux olympiques, les contrevenants s'exposent à des sanctions. Mais, avant les amendes, la pédagogie. Comme l'explique la mairie de Paris, "une première phase pédagogique de contrôle" sera mise en place dès le 3 mars.
Lors de cette phase, un automobiliste seul, donc en infraction sur la voie, sera détecté via l'intelligence artificielle. Un message s'affichera sur les nouveaux panneaux avec un losange lumineux, qui indiquera que la voie est active, pour que l'automobiliste change de voie.
Il n'y aura donc pas de contravention lors de cette période, qui ira jusqu'à 1er mai. À partir de cette date, la phase de contrôle débutera par vidéo-verbalisation. "Des totems surmontés de caméras permettront d'identifier les catégories de véhicules (...), de compter les passagers, à l'avant comme à l'arrière, et de lire les plaques minéralogiques avant et arrière".
Une seconde phase de contrôle
Quand une infraction sera signalée, des policiers nationaux se chargeront d'analyser les images pour "sanctionner les infractions avérées". "En cas de doute", les agents "ne verbaliseront pas", a assuré Nicolas Nordman, adjoint chargé de la sécurité. Dès le 1er mai donc, les contrevenants s'exposent à des amendes de 135 euros.
La voie réservée est mise en place dans le cadre d'une "expérimentation" sans date de fin, a précisé la mairie qui s'engage à publier régulièrement des indicateurs de suivis, comme elle l'a fait pour la baisse de la vitesse maximale à 50 km/h sur le périphérique.