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Paris Île-de-France

Val-d'Oise: les députés LFI interpellent Valérie Pécresse après le suicide d'un conducteur de bus

Un bus de la RATP (photo d'illustration)

Un bus de la RATP (photo d'illustration) - Fred Tanneau-AFP

Cinq députés de La France Insoumise ont interpellé vivement Valérie Pécresse dans un courrier après le suicide d'un conducteur de bus dans le Val-d'Oise. Ils dénoncent son ignorance depuis le début de la grève des conducteurs en raison de l'ouverture à la concurrence et demandent de s'entretenir avec elle.

"M. Ludovic L., conducteur de bus au sein de la société FSO, s’est donné la mort le samedi 14 décembre dernier après 38 jours de grève. Il laisse cinq enfants orphelins, et des collègues dévastés. Nous vous demandons de nous recevoir", affirment cinq députés de La France Insoumise du Val-d'Oise, dans un courrier adressé à la présidente d'Ile-de-France Mobilités, Valérie Pécresse.

Depuis le 7 novembre dernier, les conducteurs sont mobilisés pour dénoncer l'ouverture à la concurrence des transports franciliens. "Elle détruit la qualité de service pour les usagers et les conditions de travail des salariés", selon les élus.

"De la politique du pire"

Les députés LFI du Val-d'Oise dénoncent le mépris de Valérie Pécresse. "Pour toute réponse, les grévistes se sont vus opposer la répression policière et le silence. Vous avez en effet choisi d'ignorer toutes les alertes. Les leurs autant que celles de M. le député Aurélien Taché qui vous en adressait une première le 7 octobre dernier."

"Un second courrier, daté du 29 novembre, restait également sans réponse de votre part. De la politique du pire. Celle du pourrissement. Qui a conduit au drame", renchérissent-ils.

Paul Vannier, député de la 5e circonscription du Val-d'Oise, a relayé ce courrier sur X. "Nous interpellons solennellement Valérie Pécresse", écrit-il.

"Nous vous demandons de nous recevoir afin de vous entretenir de l'urgence, d'empêcher de nouvelles violences envers les grévistes et de sortir enfin de l'impasse de l'ouverture à la concurrence", conclut le courrier.

Emma Forton