Trafics à la prison de Réau: trois autres surveillants placés en détention provisoire

Trois surveillants de la prison de Réau (Seine-et-Marne) ont été placé en détention provisoire les 18 et 19 mars. La semaine précédente, six autres surveillants avaient été mis en examen pour trafic de stupéfiants, blanchiment et corruption, entre autres.

Trois surveillants de la prison de Réau (Seine-et-Marne) mis en examen pour différents trafics et qui avaient demandé un délai avant de comparaître devant le juge des libertés et de la détention ont été placés en détention provisoire les lundi 18 et mardi 19 mars, a indiqué le parquet de Melun.

La semaine dernière, le procureur de Melun Jean-Michel Bourlès avait annoncé le placement en garde à vue puis la mise en examen de six surveillants de Réau dans le cadre de l'information judiciaire ouverte pour trafic de stupéfiants, remise illicite d'objets en détention, blanchiment et corruption et association de malfaiteurs.

Des trafics de drogue, d'alcool et d'objets

Ces surveillants sont suspectés d'avoir commencé leurs trafics en octobre 2022. Contre rémunération, ils ont fait passer clandestinement dans le centre pénitentiaire de la résine de cannabis, des téléphones portables et leurs chargeurs, alcool et bouteilles de parfum, a détaillé une source proche du dossier. 

Plusieurs milliers d'euros en espèce ont été retrouvés aux domiciles de certains mis en cause. Le vendredi 15 mars, le procureur avait indiqué que deux d'entre eux avaient été écroués, que trois autres avaient demandé un délai avant de comparaître devant le juge des libertés et de la détention (JLD) et qu'un sixième avait été libéré sous contrôle judiciaire.

Le 19 mars, l'une des trois mises en cause, âgée de 28 ans, a été déférée devant la JLD. Elle est apparue désorientée au début de l'audience, chignon de nattes et grosses lunettes sur le nez, avant que le huis clos ne soit ordonné.

D'après une autre source proche du dossier, la juge a accordé une enquête de faisabilité pour déterminer si l'environnement de la prévenue est compatible avec le port d'un bracelet électronique.

En attendant les résultats de cette enquête, elle a été placée en détention provisoire. Son avocat Me Robin Binsard n'a pas souhaité faire de commentaires. Ses deux autres collègues ont également été placés en détention provisoire.

M.H avec AFP