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Paris Île-de-France

Terrasses éphémères à Paris: des discussions en cours pour prolonger le dispositif

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Les établissements parisiens pourront à nouveau déployer leurs terrasses éphémères sur les trottoirs à partir de la mi-mai. Autorisées pour l'heure jusqu'à fin juin dans la capitale, certains restaurateurs demandent déjà le prolongement du dispositif.

Les restaurateurs et gérants de bars franciliens voient le bout du tunnel. À partir du 17 mai, piste privilégiée par l’exécutif, ils devraient pouvoir rouvrir partiellement en terrasse. À Paris, cela devrait signifier le retour des terrasses éphémères sur les trottoirs et places de stationnement de la capitale.

Concertations en cours

Installées à l’issue du premier confinement, elles ont déjà bénéficié d’un prolongement jusqu’en juin 2021. Mais les professionnels comme les Parisiens aimeraient en profiter plus longtemps.

"Ça fait tellement longtemps qu'on n'a pas profité que je pense que tout l'été, si on peut y aller tous les jours, on ira" explique une habitante. "D'autant que le beau temps arrive, les gestes barrières peuvent être mieux respecté" rebondit une Parisienne.

Des concertations à ce sujet sont actuellement en cours entre la mairie de Paris, des associations de riverains et des représentants des cafés et restaurants.

"Elles sont aujourd'hui une bouée pour la profession", affirme Pascal Mousset, président du Groupement National des Indépendants Hôtellerie et Restauration Ile-de-France. "Aujourd'hui, c'est la seule façon pour nous d'accueillir des clients (...) donc on voit d'un très bon œil cette possibilité de pérenniser ces installations".

Mais le président du GNI Ile-de-France, au micro de BFM Paris, indique également que "la charte doit être plus normée", "parce qu'elle s'est faite un peu rapidement et c'était un contexte différent l'an dernier".

"On a constaté quelques abus (...) on est en train de discuter. Si on veut pérenniser ces installations, il faut qu'elles s'inscrivent dans le paysage parisien". L'objectif, éviter les querelles de voisinage qu'il y a pu avoir l'an dernier.

Pour de nombreux restaurateurs, qui ne possèdent pas de "terrasse traditionnelle", ce dispositif est, en tout cas, nécessaire pour leur survie. Avec une réouverture des restaurants limitée aux extérieurs, c'est le seul moyen de concilier rentabilité minimale et gestes barrières.

C'est le cas de Serge Boyer, responsable du restaurant "Galliera", dans le 16e arrondissement. "Avec la distanciation physique qu'ils vont nous imposer, les jauges d'accueil tout ça, pour pouvoir travailler avec un minimum de chiffre d'affaires, il nous faut les terrasses éphémères", estime le restaurateur.

Même son de cloche pour Stéphane Manigold, responsable du restaurant "Substance". Inquiet, il ne peut envisager une réouverture à la mi-mai sans que l’avenir des terrasses éphémères ne soit décidé. "J'incite tous les élus, tous les maires d'arrondissement à pousser fort pour que les commerces puissent garder ces terrasses définitivement".

Elodie Messager, Hilal El Aflahi et Alicia Foricher