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Société

Paris: des habitants du 11e dénoncent les nuisances générées par les terrasses éphémères

La situation est particulièrement problématique dans la rue Jean-Pierre Timbaud, où les riverains ont créé un collectif pour demander l'interdiction des terrasses éphémères.

Des terrasses étendues sur les trottoirs, des tables installées sur les places de stationnement et du bruit jusque tard dans la nuit: des habitants du 11e arrondissement de Paris dénoncent aujourd'hui les nuisances auxquelles ils font face depuis le 2 juin et l'extension des terrasses des bars et restaurants dans la rue.

La situation est selon eux particulièrement problématique dans la rue Jean-Pierre Timbaud, plutôt étroite et très animée, où l'on trouve de nombreux bars et restaurants. 

"Ici, on doit slalomer en permanence, témoigne Marie, habitante du quartier. Quand on passe en vélo, on a beaucoup de verre brisé. On est toujours chez les autres, on n'est jamais dans l'espace public, on est toujours dans un bar ou dans un autre", explique-t-elle.

"Qui contrôle? Personne"

Autre problème aux yeux des habitants de la rue Jean-Pierre Timbaud: les nuisances sonores, notamment la nuit, comme en témoignent des vidéos captées par des riverains. On observe que tard le soir, certains bars passent de la musique, portes ouvertes sur la rue.

"À deux heures et demi du matin, il y a encore des gens complètement ivres morts dans la rue, qui crient, qui braillent et éventuellement cassent", raconte Marie.

"Qui contrôle? Personne. Ils sont dans une espèce d'impunité, ils se disent qu'ils peuvent faire ce qu'ils veulent", dénonce un habitant du 11e.

Un collectif pour interdire les terrasses éphémères

Face à cette situation, les riverains de la rue Jean-Pierre Timbaud se disent livrés à eux-mêmes et craignent que ces terrasses éphémères s'installent finalement dans la durée. Ils ont ainsi décidé de créer un collectif pour réclamer leur interdiction dans cette rue emblématique de la nuit parisienne. 

Aurélie Guillet-Marta, avocate représentant l'association, appelle la mairie de Paris à prendre des mesures:

"Concrètement, ce que l'on attend de la mairie de Paris, c'est qu'elle prenne des décisions plus réglementées, dans un cadre légal, explique-t-elle à BFM Paris. Puisque là aujourd'hui la mise à disposition gratuite de l'espace public au profit d'une partie, simplement, des habitants ou des commerçants de la ville de Paris est illégale."

Le collectif a déposé un premier référé à l'encontre de la mairie de la capitale, qui a été rejeté par le tribunal administratif. Mais les riverains assurent qu'ils ne comptent pas s'arrêter là.

Juliette Mitoyen