SNCF: rassemblement contre les réorganisations du réseau Transilien en Île-de-France

Un Transilien (image d'illustration). - SNCF
Quelque 200 personnes ont protesté ce mercredi à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) contre les réorganisations du réseau Transilien de la SNCF, en dénonçant les suppressions de postes et la dégradation des conditions de travail des agents commerciaux en gare, a constaté une journaliste de l'AFP.
Les agents commerciaux en gare de Transilien sont chargés de la vente des billets, de l'information des voyageurs et peuvent aussi participer à des opérations de contrôle des billets.
Plusieurs syndicats rassemblés
Rassemblés par les syndicats CGT-Cheminots, SUD-Rail et FO-cheminots, qui appelaient l'ensemble de ces agents à la grève mercredi - Unsa ferroviaire et CFDT-Cheminots n'étant associées au mouvement que sur le secteur Paris-Nord -, les manifestants étaient réunis devant le siège de Transilien (trains régionaux franciliens), où des délégations syndicales ont été reçues.
"La direction de Transilien se retranche derrière Île-de-France Mobilités" (IDFM), l'autorité organisatrice des transports publics de la région parisienne, a déclaré à l'AFP Patrick Belhadj, secrétaire général de la CGT-Cheminots de la zone Paris-Nord.
IDFM "impose des fermetures de gares, de guichets et une baisse des coûts de production. Les décisions sont du côté politique, IDFM est l'autorité donneuse d'ordres", a souligné Patrick Belhadj. Or l'été dernier, "la Défenseure des droits a demandé à la SNCF de rouvrir des gares dont les guichets étaient fermés", a-t-il rappelé.
"Des suppressions de postes de commerciaux"
Le plan "Trajectoire gares" en cours de déploiement, qui prévoit "une réduction des périodes d'ouverture des gares", va se solder par "des centaines de suppressions de postes de commerciaux en gare", a déploré Patrick Belhadj, en plaidant pour "la présence de cheminots en gare du premier au dernier train" afin d'"assurer le service public et rassurer les usagers".
Malgré "tous les enjeux" en matière d'écologie, "sur la région Île-de-France, on va baisser définitivement le plan de transport, c'est-à-dire qu'il y aura moins de trains, moins de possibilité de report modal", a dénoncé devant les manifestants Fabien Villedieu, responsable de SUD-Rail sur le secteur Paris-Sud-Est.
Dans un tract commun, SUD-Rail, l'Unsa et la CFDT s'insurgent contre la suppression prévue d'"une quarantaine" de postes sur la ligne H et d'"une vingtaine" sur le RER B. Un "sous-effectif" qui fera travailler les agents "sur des secteurs plus étendus", avec "plus de boulot", "plus de flexibilité", tandis que l'arrêt des ouvertures des guichets en "extrême soirée" et le dimanche diminuera les rémunérations, critiquent-ils.