Seine-Saint-Denis: un feu d'autocars se déclare à Aubervilliers, sept véhicules brûlés

Des bus à gaz de la RATP brûlés après que l'un d'entre eux a pris feu à l'extérieur d'un centre de bus à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) le dimanche 17 décembre 2023. - BFM Paris Île-de-France
Un incendie s'est déclaré à l'extérieur du dépôt d'autocars d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) dans la matinée de ce dimanche 17 décembre, a appris BFM Paris Île-de-France auprès de la RATP. Les sapeurs-pompiers sont immédiatement intervenus et ont réussi à circonscrire le feu.
"Le bilan provisoire fait état de sept autocars, qui ont été très fortement endommagés", précise la régie des transports parisiens.
Le véhicule qui a initialement pris feu, avant que l'incendie ne se propage, est un autocar Origami, soit un véhicule BioGNV, roulant au gaz naturel.
Néanmoins, la RATP ajoute qu'aucun blessé n'est à déplorer et que le feu n'a eu aucune conséquence sur les infrastructures de maintenance et de charge, ainsi que sur la flotte d'autocars exploitée sur les lignes régulières de la RATP. L'offre de transports des lignes régulières reste donc inchangée.
Au total, une quinzaine d'engins et une soixantaine de pompiers sont intervenus sur le sinistre. Six lances, dont trois à grande puissance, ont permis de combattre les flammes, ont ajouté les sapeurs-pompiers de Paris.
"Une odeur de brûlé"
Selon Ahmed Berrahal, machiniste à la RATP et syndicaliste CGT, le véhicule a "immédiatement" pris feu lorsque le chauffeur de car a démarré le véhicule.
"Il sent qu'il y a une odeur de brûlé. Il va derrière le capot et il voit que ça prend feu", rembobine-t-il à BFM Paris Île-de-France. "Vu que c'est un bus à gaz, il voit de grosses flammes sortir."
Le chauffeur n'a pas réussi à éteindre les flammes avec son extincteur et a alors contacté les sapeurs-pompiers avec des collègues.
Une enquête interne ouverte
Pour Ahmed Berrahal, ce type de véhicule est "un danger pour les habitants et les usagers". "Aujourd'hui, on nous donne des cars à gaz (...). Aujourd'hui, il n'y a pas eu de morts, mais ça aurait pu exploser", estime-t-il. "Il y a des habitations à côté. On transporte des enfants dans ce car."
Le syndicaliste ajoute que le chauffeur d'autocar est aujourd'hui "très traumatisé". "Se pose vraiment la question: 'Est-ce qu'un dépôt à gaz est vraiment sécurisé quand on voit à côté des écoles, des habitations?'" Pour lui, la crainte d'une explosion du dépôt ou du bus qu'il conduit est constante.
"On le voit, il y a beaucoup de bus aujourd'hui à la RATP qui prennent feu, que cela soit des bus électriques ou à gaz."
La RATP nous indique qu'une enquête interne a été ouverte afin de déterminer les circonstances exactes de l'incendie.