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Prolongement du T3b: le tramway fera-t-il un jour la boucle complète autour de Paris?

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À terme, la connexion du T3b avec le T3a, au niveau du pont du Gargliano à Paris, est toujours envisagée et souhaitée par les élus. Des études seront lancées à la fin de l'année 2024.

Sept nouvelles stations et un peu plus de 3 km supplémentaires pour le T3b. A partir de ce vendredi 5 avril, les habitants de l'Ouest parisien peuvent emprunter les rames du tramway entre l'ancien terminus, Porte d'Asnières (17e arrondissement), et le nouveau à la Porte Dauphine (16e).

"Avec le prolongement du T3b, il est désormais possible de réaliser 75% du tour de Paris en tramway", souligne Île-de-France mobilités (IDFM) auprès de BFMTV.com.

Pour les 25% restants, les voyageurs devront continuer d'emprunter la ligne de bus PC qui est, elle aussi, restructurée. Si elle part toujours du Pont du Gargliano, le bus se rend désormais à la Porte Maillot et non plus jusqu'à la Porte d'Asnières.

"Nous avons choisi d’installer le terminus de la ligne à Porte Maillot pour que les voyageurs puissent disposer de nombreuses correspondances", ajoute IDFM en rappelant la présence de la ligne 1 du métro, des RER C et bientôt E et des lignes de bus 73, 82 et 244.

Des études à la fin d'année

Pour autant, le tronçon manquant entre la Porte Dauphine et le Pont du Gargliano, dans le 15e, pourrait bien accueillir le dernier prolongement du T3 à l'avenir.

Des études vont être lancées d'ici la fin de l'année 2024 par IDFM "pour pouvoir achever la boucle parisienne en tramway". Il s'agira d'étudier les besoins en fréquentation et la faisabilité technique d'un tel prolongement avec la question du franchissement de la Seine et des conséquences sur le bois de Boulogne.

"À terme, nous avons l'ambition de permettre au 15e et au 16e de se rejoindre sur le Pont du Gargliano", confirme à BFMTV.com Jérémy Redler, le maire LR du 16e arrondissement. "Nous aurons une rocade autour de Paris pour relier les arrondissements."

Une ambition partagée par la majorité municipale. "On le souhaite. Paris a toujours été moteur sur la question du tram. C'est un projet qui était très conflictuel il y a 20 ans et aujourd'hui, tout le monde reconnaît qu'il est très positif", rappelle David Belliard, adjoint à la maire de Paris en charge des Transports.

"Nous souhaitons faire le bouclage de ce tram. Les études ont été inscrites dans le Contrat de plan État-Région (...) C'est un premier pas pour voir comment on peut le faire et à quel coût surtout", ajoute David Belliard auprès de BFMTV.com. L'adjoint au maire défend ce projet qui permet de "casser le schéma en étoile" des transports dans la capitale "pour faciliter les déplacements" sans passer par le coeur de la capitale.

Mais Jérémy Redler reste encore prudent: "Il ne faut pas faire les choses, pour les faire. Il faut voir la fréquentation estimée et les besoins." Le maire du 16e tient à rappeler "l'enfer" qu'ont connu les habitants de son arrondissement avec des travaux très longs pour le prolongement du T3b.

"Ce sont des années de galère qui se terminent avec des moments très durs pour les riverains et les commerçants, pour les automobilistes aussi", poursuit Jérémy Redler. Un constat partagé par David Belliard qui qualifie ce chantier de "long et douloureux".

Les élections municipales en ligne de mire

La fin de la boucle autour de Paris donne déjà des idées à certains Parisiens sur le tracé que pourrait emprunter le tramway. Sur le réseau social X, des utilisateurs ont déjà complété le nouveau tracé avec, comme l'exemple ci-dessous, huit stations supplémentaires à travers le 16e arrondissement et jusqu'au Pont du Gargliano.

Mais l'éventualité de ce prolongement et son tracé ne seront connus que dans quelques années.

"Si on commence les études l'année prochaine, on en saura plus dans deux ans. C'est toujours très long, on trépigne nous aussi pour savoir combien ça va nous coûter et comment on peut faire", poursuit David Belliard.

D'autant que les élections municipales, prévues en 2026, pourraient favoriser ou bien ralentir ce type de projet, selon les ambitions politiques portées par les futurs candidats à la ville de Paris. "Il y a quand même une forme d'envie collective", a envie de croire l'adjoint à la maire de Paris.

Amaury Tremblay