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Paris Île-de-France

Pour Valérie Pécresse, le Pass Navigo à 100 euros peut être évité "si l'Etat arrête de nous balader"

Valérie Pécresse lors d'un discours après l'annonce des résultats du premier tour de la présidentielle, à Paris le 10 avril 2022

Valérie Pécresse lors d'un discours après l'annonce des résultats du premier tour de la présidentielle, à Paris le 10 avril 2022 - Alain JOCARD © 2019 AFP

La présidente d'Île-de-France Mobilités explique que l'Etat s'était engagé à attribuer de nouvelles recettes fiscales de l'entité en 2020 mais que rien n'a été versé depuis.

Alors que l'augmentation du pass Navigo est quasiment acquise, Valérie Pécresse a pointé du doigt la responsabilité de l'Etat sur ce sujet. Dans une interview au Parisien ce dimanche, elle affirme qu'il est possible d'"éviter une hausse du pass Navigo à 100 euros si l’Etat arrête de nous balader".

La présidente d'Île-de-France Mobilités affirme que l'ancien Premier ministre Édouard Philippe "s’était engagé par écrit à ce que l’État attribue à IDF Mobilités de nouvelles recettes fiscales pour financer les nouvelles lignes de métro francilien". "Nous avons reçu zéro euro", avance Valérie Pécresse à nos confrères.

Des attentes pour Jean Castex

Elle rappelle également que les collectivités locales, les entreprises et les voyageurs sont les trois financeurs des transports en commun et qu'il est "injuste et socialement insupportable que les voyageurs financent seuls les énormes besoins de 2023".

La présidente d'Île-de-France Mobilité attend donc que l'Etat verse les recettes fiscales promises il y a deux ans et espère que Jean Castex, nouveau président de la RATP, va se mobiliser sur cette question.

"J’attends de lui qu’il soit l’avocat des transports publics auprès d’un gouvernement qui regarde ailleurs", déclare Valérie Pécresse dans les colonnes du Parisien.

Confronté à une hausse des coûts en 2023, Île-de-France Mobilités est actuellement à la recherche de plusieurs millions d'euros. Un plan de deux pages intitulé "Non au forfait Navigo à 100 euros par mois" a été présenté lors d'un conseil d'administration au début du mois d'octobre. Lors de ce dernier, Valérie Pécresse avait déjà réclamé à l'Etat de reprendre la "dette Covid" des transports.

Marine Langlois