Paris: un campement de migrants de nouveau installé dans le quartier de La Chapelle

300 à 400 personnes, selon les associations, vivent sous le métro aérien.

Tentes, abris de fortune aux "murs" en carton et aux toits faits de bâches en plastique. Le quartier de La Chapelle, dans le 18e arrondissement de Paris, est de nouveau investi par un campement de migrants, installé sous le métro aérien. Entre 300 et 400 personnes vivent là, dans des conditions précaires.

Il s'agit en grande majorité de jeunes Afghans. Une dizaine de personnes y affluent chaque jour, selon les associations qui interviennent auprès d'eux. Ces dernières les aident par ailleurs à réaliser leurs démarches administratives, notamment les demandes d'asile.

Un afflux les jours précédant les mises à l'abri

On décompte 16 opérations de mise à l'abri depuis le début de l'année, d'après les préfectures de police de Paris et de la région Île-de-France. La dernière en date, menée le 27 octobre, a permis l'évacuation de 634 personnes vers des centres d'hébergement en Île-de-France ainsi qu'en régions.

Pourtant, les autorités ont, de leur propre aveu, du mal à faire face, et tout le monde n'a pas pu en bénéficier. Préalablement avisés de ces opérations, nombre de migrants convergent vers le quartier les jours précédents, dépassant ainsi les capacités de prise en charge.

La préfecture affirme cependant maintenir sa mobilisation afin d'assurer la prise en charge de toutes les personnes qui se trouvent dans ce campement.

Une situation "indigne"

Invité sur le plateau de BFMTV ce mercredi matin, le maire (PS) du 18e arrondissement Eric Lejoindre a jugé cette situation "indigne", à la fois pour les migrants mais aussi pour les habitants du quartier, "qui ne peuvent pas continuer à vivre avec ces campements".

"Il y a la nécessité absolue qu'il y ait, à très court terme, une nouvelle opération de mise à l'abri pour faire en sorte que ces personnes soient prises en charge et ne soient plus à la rue dans le 18e (arrondissement)", a-t-il déclaré.

L'édile appelle à un dialogue entre les différentes autorités concernées afin de créer des solutions qui éviteraient la constitution de ces campements.

Alors que l'hiver approche, aucune nouvelle opération de mise à l'abri n'est prévue pour le moment.

Jeanne Daudet et Sarah Boumghar