Paris: une centaine de migrants évacués d'un immeuble, La Chapelle Debout dénonce une "rafle"

Une centaine de personnes squattaient un immeuble de bureaux désaffectés, situé rue Saulnier dans le 9e arrondissement de Paris.

Une centaine de migrants ont été évacués par la police d'un immeuble de bureaux désaffectés, ce mercredi matin dans le 9e arrondissement de Paris. Le propriétaire des lieux avait engagé une procédure d'expulsion en date du 18 juillet.

Ils squattaient cet immeuble rue Saulnier depuis avril dernier à l'initiative du collectif de migrants "La Chapelle Debout", pour demander des solutions d'hébergement pour tous. Ils l'avaient surnommé "l'Ambassade des immigrés".

Six personnes en situation irrégulière interpellées

Lors de cette évacuation, 77 personnes dont 21 familles ont été dirigées vers un centre d'hébergement, précise la préfecture de police de Paris dans un communiqué. Elles "vont bénéficier d'une évaluation de leur situation administrative, d'un accompagnement social, sanitaire et administratif".

Six personnes en situation irrégulière ont, quant à elles, été interpellées. Au sujet de ces interpellations, le collectif "La Chapelle Debout" dénonce une "rafle" à l'AFP expliquant que ces migrants figuraient sur les listes de personnes éligibles à une solution d'hébergement.

"Certains ont été déboutés de l'asile, leur situation administrative est compliquée, mais ils figuraient sur les listes discutées avec la préfecture", affirme un membre du collectif qui précise que les occupants n'ont pas opposé de résistance à l'intervention des forces de l'ordre.

La majorité des migrants ont été conduits dans des bus à destination d'un lieu d'hébergement "dans le calme" précise le collectif.

Rassemblement dans le 12e arrondissement

Dans la foulée de cette expulsion, "La Chapelle Debout" a appelé à un rassemblement devant le commissariat du 12e arrondissement de Paris.

Ils souhaitent affirmer leur soutien et demandent la libération des migrants détenus qui sont "menacés d'expulsion vers leur pays d'origine", précise un membre du collectif à l'AFP.

Juliette Vignaud