Paris: les préconisations d’Airparif pour respecter les normes de pollution

Ce n'est pas encore assez. Alors que l'Île-de-France connaît un nouvel épisode de pollution à l'ozone ce mercredi, qui devrait durer en raison des fortes chaleurs, Airparif, l'association de surveillance de la qualité de l'air dans la région, préconise de baisser davantage les émissions polluantes.
Bien qu'elles soient globalement en baisse, ce n'est pas suffisant pour respecter les normes européennes établies. La France a d'ailleurs été condamnée en 2021 par le Conseil d'Etat à payer la somme de 10 millions d'euros pour ne pas avoir pris des mesures "suffisantes" pour améliorer la qualité de l'air.
Les grands axes routiers principalement concernés
"Les valeurs limites ne sont toujours pas respectées sur une partie de l'Île-de-France pour certains polluants", écrit Airparif dans un rapport publié ce mercredi. Dans la ligne de mire de l'association, le dioxyde d'azote, principalement rejeté par le trafic routier, ainsi que les particules PM10, émises notamment par le secteur résidentiel et le transport routier.
Selon Airparif, "les valeurs limites en moyenne annuelle sont actuellement dépassées" pour ces deux polluants. Il est précisé que les grands axes routiers de la région, l'autoroute A1 et le Boulevard périphérique sont particulièrement concernés. Par ailleurs, s'ils ne sont pas soumis à des valeurs limites contraignantes, les niveaux moyens de pollution à l'ozone sont eux en augmentation et dépassent "régulièrement" les seuils de valeurs cibles fixés pour la protection de la santé.
Plusieurs recommandations
Pour respecter les seuils réglementaires du dioxyde d'azote à Paris, Airparif indique qu'il faudrait baisser les activités liées au transport routier de plus de 60% par rapport à l'année 2018.
Pour ce faire, il serait nécessaire d'autoriser à la circulation des uniquement des véhicules particuliers électriques et Crit'Air 1, et celle des poids lourds jusqu'au Crit'Air 2. En clair, d'interdire tous les véhicules diesel et une grande partie des véhicule essence.
Autre scénario proposé par Airparif dans le Grand Paris: diminuer de 50% les activités liées au transport routier et celles liées au bâti, à savoir le chauffage ou la contruction par exemple, de 30%.
En ce qui concerne les particules et les particules fines, le rapport préconise une diminution de 10% des émissions émanant du bâti, et également de 10% pour les émissions dûes aux activités de transport. Au vu des mesures déjà appliquées, ces objectifs devraient être normalement atteints d'ici à l'année 2025.