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Paris Île-de-France

Paris: la Ville propose un service d'aide aux victimes des manifestations

Un casseur lors de la manifestation du 1er mai 2019 à Paris.

Un casseur lors de la manifestation du 1er mai 2019 à Paris. - Alain JOCARD / AFP

La mairie de Paris souhaite qu'un dispositif d'aide pour venir en aide aux victimes des manifestations soit mis en place. L'objectif est de pouvoir venir en aide aux commerçants touchés par les débordements en marge des manifestations.

La Ville de Paris propose au gouvernement la mise en place d'un dispositif d'aide matériel, juridique et psychologique aux victimes des manifestations, notamment les commerçants, dans une contribution au Beauvau de la sécurité.

Bien qu'incompétente en matière d'ordre public et non conviée à une table ronde sur le sujet jeudi, la Ville de Paris a estimé "légitime" d'organiser sa propre concertation en tant que collectivité touchée depuis les "gilets jaunes" par "les manifestations émaillées de débordements violents, de dégradations de commerces et du mobilier urbain, d'exactions de groupes violents et d'affrontements inacceptables avec les forces de l'ordre", écrit-elle dans son rapport.

Impliquer la future police municipale

Parmi les 20 recommandations formulées au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, la municipalité dirigée par la socialiste Anne Hidalgo propose que la future police municipale parisienne (PMP) agisse immédiatement après les manifestations qui dégénèrent "en appui des commerçants sinistrés lorsque nécessaire, mais aussi des riverains dont l'environnement urbain est parfois bouleversé."

"Après les manifestations, ne restent plus sur le terrain que les agents de la Ville qui nettoient, qui réparent et les commerçants victimes de dégradation de leur commerce, souvent livrés à eux-mêmes", a expliqué Nicolas Nordman, adjoint PS à la sécurité d'Anne Hidalgo.

La police municipale pourrait alors aider les commerçants touchés à "sécuriser leur commerce pour la nuit, les aider à déposer plainte, trouver les moyens de réparer en urgence leur boutique", a-t-il détaillé. Le réseau de psychologues de la Ville pourrait aussi contribuer à ce service d'aide immédiat.

Privilégier les interpellations a posteriori

Les premières équipes de la police municipale parisienne, dont la création a été votée en juin avec le soutien de l'opposition de droite, doivent être opérationnelles en septembre.

La Ville recommande également de "créer des équipes mixtes de prévention et de prévision (...) pour reconnaître et prévenir les riverains sur le parcours des manifestations". Selon M. Nordman, il s'agirait de mieux informer les commerçants "sur la nature des manifestations" et de les aider à "mieux sécuriser leur commerce".

La Ville, pour qui les interpellations "a posteriori" semblent parfois préférables en raison des difficultés d'intervenir au sein des cortèges, propose aussi d'organiser un débat sur "les modalités les plus efficaces de traitement des délits" commis lors des manifestations.

M.H. avec AFP