Paris: des collages pour défendre l'IVG en réponse aux affichages anti-avortement sur des Vélib'

Des militantes du mouvement Nous toutes se sont mobilisées dans la nuit de mercredi à jeudi pour réaliser des collages à Paris afin de défendre le droit à l'IVG.

Sur les murs, sur des Vélib'... Ce jeudi matin, les Parisiens ont découvert une campagne de collage menée pour défendre le droit à l'avortement. Ce sont des militantes du mouvement Nous Toutes qui se sont mobilisées dans la nuit pour cette vaste opération qui intervient à l'occasion de la journée internationale pour le droit à l'avortement.

"Mise en danger" des droits

Il s'agit aussi "d'organiser une riposte par rapport aux collages qui ont été faits par des militants anti-IVG il y a quelques mois", explique Josée*, la coordinatrice de Nous Toutes pour Paris Nord, au micro de BFM Paris Île-de-France.

À la fin mai, puis à la mi-juin, plusieurs milliers de stickers anti-avortement avaient été collés sur les Vélib' de la capitale. Cette opération avait été revendiquée par les Survivants, un mouvement qui milite activement contre l'IVG.

"On a constaté particulièrement cette année une vraie mise en danger de nos droits reproductifs", poursuit la coordinatrice de Nous Toutes pour Paris Nord.

Les militantes se sont réparties en différents points de la capitale pour afficher leur slogan: "Un enfant c'est un choix, l'IVG c'est un droit". À l'aide d'une carte interactive, elles se répartissent les stations Vélib' afin d'y apposer leur autocollant sur chaque vélo accroché.

"Je trouve ça très bien"

"On a mobilisé tout un réseau de militantes et de militants pour pouvoir recouvrir au maximum tous les arrondissements au sein de Paris", détaille Louise*, une militante, au micro de BFM Paris Île-de-France.

Dans la nuit, les premiers Parisiens qui découvrent cette campagne d'affichage pro-IVG réservent un bon accueil. "Je trouve ça assez amusant qu'ils répondent de la même manière à la campagne précédente", souligne un premier passant. Un autre indique que "ça soit sur des Vélib' ou partout, je trouve ça très bien".

Comme pour la campagne menée par les anti-avortements, les collages réalisés par les militantes de Nous toutes sont illégaux car réalisés sans autorisation. La ville de Paris, elle, mène depuis une semaine une campagne avec 500 affiches pour défendre le droit à l'avortement.

*Prénoms d'emprunt

Maxime Cliet Ruzza et Jean-Baptiste Graziani avec Amaury Tremblay