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Municipales 2026 à Paris: après plusieurs mois de tension, les militants du Parti socialiste élisent leur candidat

Les trois candidats à la primaire du PS pour les élections municipales à Paris en 2026.

Les trois candidats à la primaire du PS pour les élections municipales à Paris en 2026. - Joël SAGET / AFP

Les candidats Rémi Féraud, Marion Waller et Emmanuel Grégoire sont en lice pour la primaire du PS afin de déterminer le futur candidat aux prochaines municipales à Paris en 2026. Le vote se tient ce lundi 30 juin.

Les militants du Parti socialiste sont appelés à déterminer leur candidat pour les prochaines élections municipales à Paris en 2026, ce lundi 30 juin. Trois prétendants sont en lice à la primaire du parti pour succéder à Anne Hidalgo.

Le sénateur Rémi Féraud, candidat désigné par l'édile, fait face à Emmanuel Grégoire, député et ancien premier adjoint de l'actuelle maire de Paris, et Marion Waller, qui dirige notamment le Pavillon de l'Arsenal.

Des bureaux de vote ouverts jusqu'à 22 heures

Le scrutin est réservé aux habitants parisiens encartés au parti depuis au moins six mois. Ils sont ainsi environ 3.000 à pouvoir se rendre aux urnes ce lundi pour les départager.

Les bureaux de vote sont installés dans les bureaux de section d'arrondissements de Paris, dont celui de Paris Centre qui concentre les 1er, 2e, 3e et 4e arrondissements. Ces bureaux sont ouverts de 17 heures à 22 heures, indique le service presse du parti auprès de BFMTV.com.

Un climat de tension

Durant les premiers mois de la campagne, des tensions ont éclaté notamment entre les deux candidats les plus clairement identifiés, Rémi Féraud et Emmanuel Grégoire. D'un côté, le successeur déclaré de la maire sortante, de l'autre celui qui fût un temps son dauphin et qu'elle considère aujourd'hui auteur d'une "trahison".

Anne Hidalgo a affirmé qu'elle ne soutiendrait pas le second s'il remportait le vote des militants. Le climat n'a cessé de se tendre, pour atteindre son paroxysme en mars lors du vote de la date de la primaire, entaché de soupçons de tricheries par les pro-Grégoire.

À l'issue du congrès du PS à la mi-juin, qui a reconduit à sa tête Olivier Faure, favorable à Emmanuel Grégoire, le choix de doter la fédération parisienne d'une direction collégiale représentant les différents courants a néanmoins montré une volonté d'apaisement dans les deux camps, désireux d'offrir une photo de famille unie au soir du vote.

Rémi Féraud, soutenu par l'exécutif municipal et les maires socialistes de la capitale, a axé sa campagne sur le logement, avec une prime climat pour financer la rénovation thermique. Il promet une reconnaissance des familles monoparentales et la généralisation de la zone à trafic limitée (ZTL), en vigueur dans l'hypercentre de Paris, à tous les quartiers.

Emmanuel Grégoire se targue lui de mener une campagne "libre", forte du soutien affiché de plus de 800 militants, des anciens Premiers ministres Lionel Jospin et Jean-Marc Ayrault, et de l'ancien maire Bertrand Delanoë.

Revenu jeune, "droit à vivre" et "zones de calme"

"On sent chez Emmanuel une profonde envie d'être maire car il s'y prépare depuis longtemps", estime auprès de l'AFP la députée de Paris Céline Hervieu, saluant aussi la large victoire de son collègue aux législatives face au macroniste sortant, Clément Beaune.

Le député prône le "droit à vivre" à Paris, avec un bail citoyen pour les locataires du parc privé, ou encore des "zones de calme" sans deux-roues la nuit. Conseiller métropolitain, il a également mené campagne dans le Grand Paris.

A l'instar de sa concurrente Marion Waller, 33 ans, présidente du Pavillon de l'Arsenal, qui a fait de la question de la métropole "un préalable". Dans son clip de campagne, la candidate annonce vouloir mettre en place un revenu jeune, un "service public du deuil" et défend l'accès à un toit pour tous. "Nous taxerons plus la sécurité immobilière", annonce-t-elle.

Le dépouillement se tient à partir de 22 heures, à la fin de la période de vote, ce lundi 30 juin. À son issue, les résultats seront dévoilés. Un second tour pourrait avoir lieu dès le lendemain en cas d'absence de majorité.

Arthus Vaillant avec AFP