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"Il n'a pas fait ses preuves": Anne Hidalgo étrille Emmanuel Grégoire et sa "trahison" à un an des municipales à Paris

Anne Hidalgo, la maire de Paris, en novembre 2022 dans la capitale.

Anne Hidalgo, la maire de Paris, en novembre 2022 dans la capitale. - ALAIN JOCARD / AFP

La maire de Paris, Anne Hidalgo, attaque frontalement son ex-premier adjoint Emmanuel Grégoire ce jeudi 13 mars qu'elle accuse de "trahison" dans sa quête à l'Hôtel de ville de Paris.

Une attaque frontale à un an des municipales parisiennes. Sur Public Sénat, la maire de Paris Anne Hidalgo a étrillé ce jeudi 13 mars son ancien premier adjoint, Emmanuel Grégoire, qu'elle accuse de "trahison" et de ne pas avoir "rempli son rôle", celui de protéger le maire et l'équipe derrière l'édile de la capitale.

"Oui, il y a de l'ordre de la trahison", avance Anne Hidalgo qui estime l'avoir accompagné, aidé et mis "en situation de pouvoir faire le travail pour lequel il était prédestiné, pour lequel il avait beaucoup de cartes en main".

"Là on déconne et on se tire une balle dans le pied"

Emmanuel Grégoire, qui est devenu député de Paris en juin 2024 après la dissolution de l'Assemblée nationale, a annoncé dès le mois de novembre dernier son intention de succéder à son ex-patronne, forçant ainsi à une désignation interne entre socialistes. Une candidature aux municipales, annoncée dans la presse, qui ne passe toujours pas du côté de la maire de Paris.

"Quand j'ai découvert sa candidature dans les journaux et qu'elle se faisait contre notre bilan commun, je me dis 'là on déconne' et on se tire une balle dans le pied", fustige Anne Hidalgo.

La locataire de l'Hôtel de ville, qui a elle-même renoncé à se présenter une troisième fois aux municipales de 2026 en novembre dernier, estime encore qu'Emmanuel Grégoire "n'a pas fait ses preuves".

"Pour être maire de Paris, il faut être costaud. Savoir dire non et poser les choses, savoir dire oui, savoir rassembler et ne pas parler que de soi, mais de l'intérêt collectif", confie Anne Hidalgo.

La maire l'annonce d'ores et déjà, si Emmanuel Grégoire remportait la primaire socialiste face à Rémi Féraud, sénateur de Paris et champion désigné du camp Hidalgo, elle ne le soutiendrait pas. "Je ne pourrais pas soutenir quelqu'un qui a passé son temps à me tirer le tapis sous le pied", lâche-t-elle.

Quitte à laisser le champ libre à son adversaire de toujours, l'actuelle maire du 7e arrondissement Rachida Dati qui espère l'emporter en alliant le centre macroniste et la droite? Rien n'est moins sûr, et le chemin jusqu'à l'hôtel de ville est encore long, alors que le sénateur (LR) Francis Szpiner a annoncé ce mercredi 12 mars sa candidature pour les élections municipales sur une ligne souhaitant concurrencer la ministre de la Culture.

Alixan Lavorel