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Paris Île-de-France

Succession d'Anne Hidalgo: le PS se dote d'un trinôme pour apaiser les tensions en vue des municipales à Paris

Emmanuel Grégoire et Rémi Féraud.

Emmanuel Grégoire et Rémi Féraud. - AFP

La fédération PS de Paris a nommé à sa tête une direction collégiale représentant les différents courants du parti, dans l'optique d'apaiser les tensions internes avant la primaire pour désigner le successeur d'Anne Hidalgo.

La fédération PS de Paris a nommé à sa tête une direction collégiale représentant les différents courants du parti, dans l'optique d'apaiser les tensions internes avant la primaire pour désigner le successeur d'Anne Hidalgo.

Ce nouveau trinôme, voté ce jeudi 19 juin par les militants, est composé de la première secrétaire fédérale sortante Lamia El Aaraje, de l'eurodéputée Emma Rafowicz et de Maxime Sauvage, premier adjoint au maire du 20e arrondissement.

Une disposition inédite qui "va permettre au candidat qui sortira vainqueur de la primaire socialiste du 30 juin de bénéficier d'une fédération unie au service des municipales", a déclaré à l'AFP Lamia El Aaraje, adjointe à la maire de Paris Anne Hidalgo en charge de l'urbanisme.

"Nous faisons le choix d'apaiser et de réconcilier la fédération pour préparer au mieux les élections de 2026", a renchéri la députée européenne Emma Rafowicz, co-secrétaire fédérale.

Anne Hidalgo soutient Rémi Féraud

Quelque 3.000 militants socialistes parisiens sont appelés aux urnes le 30 juin pour départager trois candidats à la succession d'Anne Hidalgo: le sénateur Rémi Féraud, candidat désigné par la maire sortante, le député Emmanuel Grégoire, son ancien premier adjoint, et Marion Waller, une des ses anciennes conseillères qui dirige le Pavillon de l'Arsenal, centre d'urbanisme et d'architecture de Paris.

Lamia El Aaraje soutient Rémi Féraud, tandis qu'Emma Rafowicz et Maxime Sauvage sont derrière Emmanuel Grégoire.

Le scrutin parisien s'est tenu dans la foulée du 81e congrès du Parti socialiste, où Olivier Faure a été réélu d'une courte tête, devant Nicolas Mayer-Rossignol.

À Paris, la motion de Nicolas Mayer-Rossignol, défendue par Anne Hidalgo et Rémi Féraud, est arrivée en tête. Mais "le rapport de force est plus favorable à Emmanuel Grégoire", estime un militant, faisant valoir que ce dernier avait l'appui du courant d'Olivier Faure et de Boris Vallaud (le troisième candidat du congrès), majoritaires à la fédération.

Anne Hidalgo a affirmé qu'elle ne soutiendrait pas Emmanuel Grégoire s'il remportait le vote des militants. Son ancien dauphin désormais honni affiche le soutien de plus de 800 militants, des anciens Premier ministres Lionel Jospin et Jean-Marc Ayrault, ainsi que de l'ancien maire socialiste Bertrand Delanoë.

Rémi Féraud revendique de son côté le soutien des maires d'arrondissement socialistes de la capitale.

LR avec AFP