Mort de Nahel: Laurent Nunez annonce avoir interdit deux manifestations en soutien au policier

Le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, s'est exprimé ce jeudi 13 juillet 2023 sur les interdictions de manifestations qui ont suivi la mort de Nahel. - BFMTV
Deux manifestations en soutien au policier, auteur du tir mortel envers Nahel le 27 juin dernier à Nanterre, qui devaient se tenir mercredi soir ont été interdites par le préfet de police de Paris.
"J'ai interdit, hier soir, deux manifestations en soutien au policier auteur dans l'affaire Nahel", a annoncé Laurent Nunez, invité de BFMTV-RMC ce jeudi matin.
"Porteuse de troubles à l'ordre public"
Le haut-fonctionnaire justifie cette décision face aux "troubles à l'ordre public" que des manifestations, en lien direct avec les récentes émeutes urbaines, pourraient engendrer. Il explique ainsi avoir interdit les rassemblements en soutien au policier, au même titre que celles pour Adama Traoré.
"Il n'y pas deux poids, deux mesures. Pour les mêmes motifs, nous ne souhaitons pas qu'il y ait, dans un temps rapproché de la période que nous avons vécue, des manifestations qui puissent avoir lieu car elles sont porteuses de troubles à l'ordre public", explique-t-il.
Des collectifs de policiers à l'initiative des manifestations
Selon le préfet de police, les deux manifestations en soutien au policier, mis en examen pour homicide volontaire et incarcéré à la prison de la Santé, étaient à l'initiative de collectifs de policiers "qui ne sont pas des organisations syndicales".
"Je leur ai écrit et d'elles-même, elles ont renoncé à leur organisation", assure Laurent Nunez.
L'un des rassemblements était organisé par l'association "Femmes des forces de l'ordre en colère". Selon Laurent Nunez, elle a pris la décision d'annuler après avoir reçu le courrier du préfet de police de Paris, sans qu'il ne prenne d'arrêté.
Laurent Nunez a également réaffirmé l'interdiction de la manifestation pour Adama Traoré prévue le 15 juillet, annoncée mercredi par Gérald Darmanin.
Samedi dernier, plus de 2000 personnes s'étaient rassemblées à Paris en mémoire à Adama, mors lors d'une interpellation en 2016, et ce, malgré l'interdiction de la préfecture.