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Paris Île-de-France

Mort d’Elias: une cellule psychologique ouverte dans son établissement scolaire

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Au sein du Lycée Montaigne, dans le 6e arrondissement de Paris, les élèves peuvent être entendus, quelques jours après la mort d'Elias, élève de 3e, poignardé mortellement à Paris.

Trois jours après la mort d'Elias, poignardé mortellement à Paris, l'établissement scolaire de l'adolescent de 14 ans, située dans le 6e arrondissement, a ouvert une cellule psychologique. Les élèves du lycée Montaigne ont désormais la possibilité de s'entretenir avec une infirmière, un médecin scolaire et un psychologue.

À la reprise des cours, le lundi 27 janvier, un bon nombre d'entre eux ont passé les portes de l'établissement pour y découvrir quelques fleurs, déposées dans le hall d'entrée.

Les élèves de 3e, classe dans laquelle se trouvait Elias, ne sont pas présents à l'établissement durant la semaine en raison d'un stage de découverte auquel chacun participe dans le cadre de leur année scolaire. Ils ont toutefois la possibilité de se rendre au collège pour bénéficier d'une écoute au sein de la cellule psychologique.

Un hommage organisé par l'établissement ?

Vendredi 24 janvier, Elias a été poignardé dans le 14e arrondissement de Paris devant le centre sportif Jules-Noël, à la suite d'un entraînement de football. Deux personnes s'en sont prises à lui après lui avoir réclamé son téléphone. Le lendemain, il a succombé à ses blessures.

Deux suspects, des adolescents de 16 et 17 ans domiciliés dans le 14e arrondissement, ont été placés en garde à vue. L'un d'entre eux a reconnu les faits. Tous deux sont déjà connus de la justice et devaient par ailleurs assister à leur procès en juin pour des faits de vols avec violence. Ils avaient pour interdiction d'entrer en contact l'un avec l'autre. Dans le cadre de la mort d'Elias, ils doivent être présentés à un juge le 27 janvier.

Ce drame, qui a créé un vif émoi dans le quartier et même au-delà, nourrit les questions liées aux violences chez les adolescents. “Beaucoup trop d’élèves ont avec eux un couteau, une arme blanche, qui ne sert à rien dans leur vie scolaire, mais dont il faut se préoccuper", juge Bernard Beignier, le recteur de l’académie de Paris, au micro de BFM Paris Ile-de-France.

"Il est vrai que ceux qui ont frappé Elias n’étaient pas des élèves et que la situation était très différente, mais un adolescent ne doit pas transporter une arme blanche”, ajoute-t-il.

Présent au sein de l'établissement ce lundi pour soutenir le personnel, le recteur de l'académie poursuit : "nous allons voir comment les élèves pourront s'adresser à cette cellule psychologique, en particulier sur le long terme, mais aussi comment prévoir une cérémonie d'hommage, de recueillement, le jour des obsèques d'Elias".

Angy Louatah avec Mélanie Hennebique