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Paris Île-de-France

"Moralement, ça laisse des traces": l'amie d'une victime droguée au GHB dans un bar témoigne

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Dans un bar du 18e arrondissement à Halloween, plusieurs personnes ont été droguées avec du GHB. Une semaine après, l'une des victimes reste traumatisée et son amie témoigne.

Trois heures du matin dans un bar parisien, la nuit d'Halloween, Taeko et son amie entament leur deuxième verre. Tout d'un coup, l'état de cette dernière se dégrade.

"Elle a eu des grosses bouffées de chaleur. Elle a ressenti une envie de vomir instantanée, alors elle a traversé en courrant. Elle est revenue cinq minutes après, elle n'arrivait plus à se tenir sur ses jambes, jusqu'à s'écrouler par terre. Elle a perdu connaissance", témoigne Taeko, membre du collectif Héroïne 95 au micro de BFM Paris.

Le verdict tombe quelques heures plus tard aux urgences: l'amie de Taeko a été droguée au GHB à son insu. Une semaine après, si la jeune femme n'a "plus aucune séquelle" physiquement, elle reste traumatisée comme nous l'explique Taeko.

"Moralement, ça laisse des traces. Sortir dans des lieux publics où on ne connaît pas tout le monde, c'est difficile. Mais aussi quand elle est chez elle, au niveau des angoisses, du sommeil", affirme Taeko.

Sensibiliser les professionnels

En racontant l'histoire de son amie, Taeko espère sensibiliser les acteurs du monde de la nuit à ces questions. Elle estime "important" que "les établissements forment tout leur personnel" afin que "la clientèle se sente en sécurité".

"Ça peut arriver à tout le monde, c'est important de le retenir. Il faut s'informer, il faut sensibiliser aussi pour que ça s'arrête", explique Taeko au micro de BFM Paris.

Le collectif Héroïnes 95, dont fait partie Taeko, a lancé lundi dernier un appel à témoins sur les réseaux sociaux après une suspicion d'intoxication au GHB. Le bar concerné est le O'Sullivans, situé à Pigalle dans le 18e arrondissement.

Depuis, Taeko et son amie ont déposé plainte et ne savent toujours pas comment la jeune femme a été droguée. Deux autres plaintes ont également été déposées pour les mêmes faits et le commissariat du 18e arrondissement est en charge de l'enquête.

Garance Amespil avec Marine Langlois