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Paris: appel à témoins après une suspicion d'intoxication au GHB dans un bar de Pigalle

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Une suspicion d'intoxication au GHB, la "drogue du violeur", dans un bar de Pigalle (18e arrondissement), à Paris, a été rapportée par le collectif Héroïnes 95 lundi sur les réseaux sociaux. Un appel à témoins a été lancé.

Le collectif Héroïnes 95 a lancé, lundi, sur les réseaux sociaux, un appel à témoins après une suspicion d'intoxication au GHB au O'Sullivans, un bar situé à Pigalle (18e), dans la nuit du 30 au 31 octobre. Le GHB, surnommé la "drogue du violeur", est utilisé à l'insu d'une personne pour ensuite abuser d'elle.

Il s'agit de deux femmes, qui, après la soirée dans ce pub parisien, ont eu "tous les symptômes de l'intoxication au GHB", ont expliqué deux de ses membres sur BFM Paris ce mardi soir: vomissement, malaise, quasi perte de connaissance, ne plus tenir sur ses jambes et ne plus pouvoir parler.

"On ne sait pas ce qu'il s'est passé, c'est pour ça qu'on a lancé cet appel à témoins, pour recouper les témoignages de différentes personnes et éventuellement trouver d'autres victimes", ont-elles indiqué sur notre antenne.

"On ne part pas en soirée pour surveiller son verre"

Les deux personnes ont été présentées comme des "militantes" par l'association, "qui font hyper attention" lorsqu'elles sont en soirée. L'une des deux avait, par ailleurs, "l'esprit clair" et "se souvient de ne pas avoir lâché son verre et d'avoir toujours surveillé les autres verres". "On ne part pas en soirée pour surveiller son verre", ont cependant tenu à rappeler les deux membres du collectif, avant d'ajouter:

"On souhaite envoyer deux messages. D'abord dire aux agresseurs de ne pas le faire, car c'est contraire à la loi. Ensuite, rappeler aux lieux festifs qui accueillent du public que c'est leur responsabilité et qu'ils doivent former leur personnel, leurs videurs... Des dispositifs sont en train de se mettre en place, comme l'application Safer, ou le collectif Consenti Info qui met à disposition des affiches, des flyers, des documents que l'on peut afficher dans les espaces."

Ailleurs qu'à Paris

Fin octobre, une enquête a été ouverte par le parquet de Grenoble, après la possible circulation de la "drogue du violeur" lors de soirées étudiantes au sein de l'école de commerce de la ville.

Au Royaume-Uni, de nombreux témoignages se sont également multipliés ces dernières semaines concernant des agressions sexuelles ou des tentatives d'agressions après un empoisonnement au GHB, rapporte le Guardian. Un mouvement de boycott des clubs et des manifestations ont eu lieu dans une quarantaine de ville ces derniers jours.

Clément Boutin Journaliste BFMTV