BFMTV
Paris Île-de-France

Montreuil: un mois après les émeutes, ce buraliste n'a toujours pas pu rouvrir son commerce

placeholder video
Un mois après les dégâts causés par les émeutes urbaines, environ 30% des buralistes franciliens n'ont pas pu rouvrir leur commerce, en raison du délai des procédures des assurances.

Un tabac encore saccagé. Un mois après les émeutes urbaines qui ont suivi la mort de Nahel, un jeune tué à Nanterre par un policier, les stigmates sont encore visibles chez Sylvain, un buraliste de Montreuil (Seine-Saint-Denis).

Comme près de 30% des buralistes franciliens, sans nouvelles de son assurance, il ne peut pas rouvrir son commerce.

"Je n'ai toujours pas la réponse de l'assurance pour le remboursement et la validation des coûts des travaux", déplore Sylvain au micro de BFM Paris Île-de-France.

Des procédures d'assurance jugées trop longues

Le commerçant a alors décidé de commencer les travaux, à ses frais. "J'essaye de finir cette semaine pour pouvoir rouvrir début août sinon ça repousse à un mois car les entreprises partent en vacances", explique-t-il. En plus des travaux, le buraliste rencontre des problèmes pour rémunérer ses vingt employés.

Philippe Alauze, président de la fédération des chambres syndicales des buralistes, déonce: "Il avait fait la procédure auprès de l'État de les mettre en chômage technique mais l'État a demandé à ce qu'il y ait une attestation d'assurance qui puisse dire que l'assurance a pris en charge la totalité des frais, et que ça a été finalisé, mais ce n'est pas vrai. On ne pourra pas faire ça en un mois".

Fort de ce constat, Philippe Alauze appelle à une accélération des procédures des assurances.

En tout, ce sont 429 bureaux de tabac dont une grande partie en Île-de-France qui ont été touchés par les violences fin juin.

Emmanuelle Lebon et Yaëlle Kahn avec Juliette Vignaud