Loi PLM: Emmanuel Grégoire souhaite consulter les Parisiens sur la réforme lors de la votation citoyenne

Emmanuel Grégoire n'exclut pas un programme et une tête de liste "commune" à Gauche lors de son meeting à Paris ce mardi 26 novembre au soir. - Thomas Samson / AFP
François Bayrou l'a confié aux députés porteurs de la proposition de loi David Amiel et Sylvain Maillard: il souhaite réformer la loi PLM -pour Paris, Lyon, Marseille- et ainsi abolir le mode de scrutin exceptionnel en vigueur dans les trois plus grandes villes de France pour les élections municipales.
Le Premier ministre aimerait faire appliquer dans ces communes divisées en arrondissements le même fonctionnement que dans les autres villes. À l'heure actuelle, les électeurs parisiens, marseillais et lyonnais votent pour les maires d'arrondissement ou de secteur, lesquels désignent ensuite le maire central.
Une consultation sur les rues-jardins
La question de la refonte du scrutin doit être directement soumise aux électeurs, selon Emmanuel Grégoire. "Il me paraîtrait inconcevable que les Parisiens, les Lyonnais et les Marseillais n'en soient pas saisis", a déclaré le candidat à la primaire socialiste sur Public Sénat, mardi 4 février.
"Et donc, je proposerai à la maire de Paris qu'à l'occasion du 23 mars, [les Parisiens] soient aussi interrogés sur le mode de scrutin qu'ils souhaitent."
Ce jour-là, les habitants de la capitale seront déjà appelés à se prononcer sur l'accélération de la végétalisation et plus précisément sur le sujet des "rues-jardins". En avril 2023, la municipalité avait lancé une consultation similaire portant sur les trottinettes en libre-service, puis une seconde sur la place des SUV en ville, en février 2024.
"Être à l'écoute des Parisiens"
En sollicitant les électeurs sur le mode de scrutin, le député souhaite défendre "[sa] vision de la proximité et notamment du rôle des arrondissements", qu'il entend "renforcer". "Et en même temps, être à l'écoute des Parisiens sur ce qu'ils souhaitent, eux", a-t-il prolongé.
Emmanuel Grégoire dit cependant ne pas être "arc-bouté" contre la réforme. "Il veut que ça soit bien fait, mais pas un an avant le scrutin" municipal, étaye son entourage auprès de BFM Paris Île-de-France. "En février 2025, la priorité n'est pas de savoir comme on va voter en 2026."
Anne Hidalgo acceptera-t-elle d'ajouter un volet PLM à la votation de mars prochain à la demande du concurrent de Rémi Féraud, qu'elle soutient publiquement? Les proches de l'édile socialiste rappellent que c'est elle qui "a la main" sur cette décision.
Et surtout que "cette votation n’a pas de fonction de plaidoyer, c’est-à-dire de demander un changement de législation, par exemple". Ce sera à l'Assemblée nationale de trancher, le résultat d'une votation n'ayant aucune nature contraignante.
Par le passé, la maire de Paris a déjà affiché son hostilité à une refonte de la loi PLM. À en croire son cercle proche, elle est aujourd'hui toujours du même avis, fustigeant un projet de réforme "basé sur un tripatouillage".