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Paris Île-de-France

Hausse du pass Navigo: Valérie Pécresse presse le gouvernement, "j'attends un geste de l'État"

Valérie Pécresse lors d'un discours après l'annonce des résultats du premier tour de la présidentielle, à Paris le 10 avril 2022

Valérie Pécresse lors d'un discours après l'annonce des résultats du premier tour de la présidentielle, à Paris le 10 avril 2022 - Alain JOCARD © 2019 AFP

La présidente de l'autorité des transports franciliens charge le gouvernement et indique être contre l'augmentation du pass Navigo à 90 euros.

Le bras de fer continue entre la présidente d'Ile-de-France Mobilités (IDFM) et le gouvernement. En conférence de presse ce mardi, Valérie Pécresse a remis la pression sur le gouvernement pour obtenir une aide de l'État afin de limiter la hausse du pass Navigo.

"Pour moi, le pass Navigo à 90 euros, c’est impossible, c’est inimaginable et je ne le voterai pas", assure la présidente de l'autorité des transports franciliens." J’attends un geste de l’Etat, ma main est tendue", ajoute-t-elle.

Pour éviter d'atteindre ce nouveau tarif, la présidente de la région Île-de-France, qui assure "se battre depuis des mois pour limiter la hausse du pass Navigo face à la crise énergétique", doit trouver 450 millions d'euros avant le conseil d'administration d'Île-de-France Mobilités prévu ce mercredi.

La présidente de la région Ile-de-France se dit notamment prête "à bloquer un certain nombre de dépenses pour lesquelles l’État nous a demandé de prendre en charge".

Un "soutien" promis par Clément Beaune

Valérie Pécresse en a également profité pour mettre en cause le gouvernement dans la situation financière actuelle d'Île-de-France Mobilités. Et de déplorer "les 50% de réduction pour les étrangers en situation irrégulière et leurs familles que je ne souhaitais pas payer mais que les parlementaires de la majorité nous ont obligé à voter" ou encore "le remboursement des avances Covid de l'État qui nous ont surendetté".

La présidente d'IDFM rappelle par ailleurs que le gouvernement a bloqué sa proposition de "répartition de l'effort". "Si l'État refuse que les entreprises contribuent, il peut se substituer aux entreprises c'est son choix (...) Dans ma proposition, le pass Navigo était à 80,80 euros et les entreprises apportaient 300 millions d'euros", détaille Valérie Pécresse.

Invité sur l'antenne de RTL, Clément Beaune, ministre délégué chargé des transports, a promis ce mardi matin "un soutien" de l'État à IDFM, sans donner le montant de cette aide. Les détails doivent communiqués dans la journée, précise le ministère des transports à BFM Paris Île-de-France.

Nicolas Dumas et A.F