Pass Navigo: Clément Beaune promet "un soutien" de l'État à Île-de-France Mobilités

Le secrétaire d'État aux Affaires européennes français Clément Beaune à Bruxelles, le 10 janvier 2022 - JOHN THYS © 2019 AFP
Nouvel épisode dans la saga sur la hausse annoncée du prix de pass Navigo. Invité sur l'antenne de RTL, Clément Beaune, ministre délégué chargé des transports, a promis ce mardi matin "un soutien" de l'État à Île-de-France Mobilités (IDFM).
L'intéressé n'a pas souhaité chiffrer le montant de cette aide, mais il a indiqué que des "discussions" étaient en cours avec Valérie Pécresse, la présidente de l'autorité des transports franciliens. Les détails seront communiqués dans la journée, précise le ministère des transports à BFM Paris Île-de-France.
Actuellement, l'abonnement mensuel au pass Navigo revient à 75,20 euros pour accéder aux cinq zones desservies. Ce tarif pourrait grimper jusqu'à 90 euros. Le ticket de métro à l'unité pourrait pour sa part voir son prix passer de 1,90 à 2,30 euros.
"Ce ne serait pas soutenable"
"J'en appelle à la responsabilité de chacun, (...) car je ne souhaite pas de hausse significative, a déclaré Clément Beaune, rappelant que la responsabilité de fixer les tarifs revient à Valérie Pécresse. (...) Je pense que ce ne serait pas soutenable dans la période d'inflation que l'on vit et où l'on a connu, tous, des galères dans les transports publics."
Les menaces de Valérie Pécresse
La veille, Gabriel Attal s'était déclaré prêt à "travailler" avec Valérie Pécresse pour l'aider à boucler son budget 2023, tout en indiquant ne pas vouloir devenir le "tiroir-caisse" de l'autorité régionale des transports franciliens.
"On n'a aujourd'hui aucune proposition concrète sur la table", grince cependant la direction d'Île-de-France Mobilités à l'Agence France-Presse. "Les ministres se succèdent et se contredisent", déplore l'entourage de Valérie Pécresse, pointant du doigt une certaine "cacophonie gouvernementale".
Au total, la présidente d'IDFM doit trouver 450 millions d'euros avant le conseil d'administration de mercredi pour éviter de trop lourdes répercussions sur les usagers des transports franciliens.
L'élue a d'ores et déjà menacé de suspendre des paiements liés à la préparation des Jeux olympiques et au Grand Paris Express si le gouvernement ne lui vient pas en aide.