Contre la hausse du pass Navigo, des élus mobilisés à Paris devant la gare Saint-Lazare

Moins d'une semaine avant la décision officielle concernant la hausse du prix du pass Navigo, un rassemblement était organisé ce jeudi matin devant la gare Saint-Lazare à Paris.
Des propositions alternatives
Cette mobilisation s'est déroulée à l'initiative d'élus de gauche et écologistes au conseil régional d'Île-de-France, réunis sous le collectif Stop galère. Ils ne veulent pas d'un Navigo à 80 ou 90 € comme il est envisagé par la présidente d'Île-de-France mobilités, Valérie Pécresse.
Il s'agit de montrer "à Valérie Pécresse qu'elle doit tenir ses promesses notamment de ne pas augmenter le pass Navigo", indique à BFM Paris Île-de-France, Jonathan Kienzlen, conseiller régional et président du groupe SER.
Avec les autres élus, il formule des propositions pour éviter cette flambée du prix du pass Navigo et des tickets de métro. "Nous avons proposé la baisse de la TVA, la hausse du versement mobilités sur Paris et La Défense", énumère-t-il. Des pistes examinées par la présidente d'Île-de-France mobilités qui dit se heurter au "blocage" du gouvernement sur ces mesures.
Les élus ont proposé aussi "une éco contribution sur les poids lourd et une taxe sur les plus-values autour des gares du Grand Paris express".
Défendre un "service public"
"Des mesures doivent être prises par les législateurs, mais Valérie Pécresse n'a même pas été capable de convaincre les sénateurs de droite de voter ces mesures et l'État aussi doit se mobiliser", poursuit Jonathan Kienzlen en référence au Sénat qui a refusé, le 23 novembre dernier, de voter une mesure du projet de loi de finances 2023 permettant d'augmenter la participation des entreprises dans le financement du réseau francilien.

"Nous sommes face à un service public [...] nous pensons qu'il faut absolument que Valérie Pécresse et Emmanuel Macron se mettent d'accord sur cette situation", insiste au micro de BFM Paris Île-de-France Ghislaine Senée, conseillère régionale et présidente du Pôle écologiste.
"C'est à eux de trouver les bonnes sources de financement et certainement pas de taper dans les poches des Franciliens", complète-t-elle.
Ghislaine Senée appelle à poursuivre la mobilisation dans les prochains jours: "Ça aura un impact [...] si on ne défend pas le transport public, on ouvre la porte à la privatisation et au fait qu'il faut payer."
Les élus appellent à une nouvelle mobilisation le 7 décembre, jour de réunion du conseil d'administration d'Île-de-France mobilités où sera acté l'éventuelle hausse du pass Navigo et des tickets de métro.