Transports: quelles régions vont augmenter les prix?

C'est la nouvelle qui fait grincer des dents les usagers des transports en commun parisien. Face à la flambée des prix de l'énergie, la Région Île-de-France envisagerait de porter le prix du pass Navigo de 75 à 90 euros par mois tandis que le tarif du ticket de métro passerait de 1,90 à 2,30 euros. Pour l'instant, rien n'est encore acté et la présidente de la Région Valérie Pécresse s'en remet au gouvernement pour qu'il supporte, au moins partiellement, cette hausse des coûts afin de maintenir le tarif mensuel du pass Navigo sous la barre des 80 euros.
Invité de la matinale de France Inter ce lundi, Olivier Véran a rappelé que le gouvernement avait déjà empêché l'explosion du prix du ticket de métro pendant la pandémie et que la décision finale revenait à la présidente de la région IDF. De son côté, le ministre des Transports Clément Beaune a ouvert la porte à un soutien et une aide du gouvernement ce lundi matin sur RMC. Des discussions sont en cours entre les deux partis afin d'explorer des alternatives pour les transports franciliens. Mais qu'en est-il de la situation dans les autres régions françaises? BFM Business fait le point.
Des hausses de 6 à 8% pour les TER
Environ un tiers des régions ont d'ores et déjà annoncé la couleur. C'est le cas des Pays de la Loire où les tarifs des TER et des bus vont subir une hausse de 6% tandis que le prix annuel du transport scolaire va augmenter de 40 euros par enfant.
Dans la moitié sud de l'Hexagone, la hausse des TER va même atteindre les 8% en PACA et Nouvelle-Aquitaine. A noter que l'Auvergne-Rhône-Alpes va opérer une distinction entre les voyageurs occasionnels et les abonnés, pour qui la hausse sera limitée à 3%.
A des échelles plus restreintes, des hausses sont aussi à prévoir pour le prix du ticket dans le Grand Lyon ainsi qu'à Bordeaux où elle sera contenue en-dessous des 2%. Par ailleurs, le conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur s'apprête à augmenter le tarif des tickets des transports urbains de 1,50 à 2,30 euros. Le président de l'instance Renaud Muselier a cependant précisé que cette augmentation n'était pas due à la hausse du coût de l'énergie mais à un service amélioré.
"Nous serons obligés de manière très modérée de prendre en compte une partie de l’évolution de la tarification, expliquait ce matin Jean-Pierre Serrus, vice-président de la région Sud en charge des transports, au micro de BFM Marseille. Nous le faisons avec deux objectifs: protéger au maximum le pouvoir d’achat et en particulier celui de ceux qui ont le plus de difficultés financières."
A Rennes, le directeur général de Kéolis Ronan Kerloc'h a laissé entendre à nos collègues de Ouest-France qu'une augmentation des prix était probable en 2023. En Normandie, un élu de l'agglomération d'Evreux a tenu un discours similaire dans les colonnes de La Dépêche locale.

L'Occitanie veut résister
Dans le Sud de l'Hexagone, seule l'Occitanie n'envisage pas de hausse du prix de ses TER bien que son conseil régional attende un geste de l'Etat. La Région a également instauré le dispositif "Train à 1 euro" tous les premiers week-ends du mois. La région des Hauts-de-France s'est aussi prononcée en faveur d'un gel des tarifs des TER, au moins sur le mois de janvier 2023, afin d'éviter ce qui pourrait être perçu comme une double peine par des usagers déjà victimes des dysfonctionnements du réseau dans cette zone géographique.
Enfin, la région Grand Est préfère quant à elle temporiser dans l'attente d'un geste de l'Etat: aucune hausse des prix n'est donc prévue avant l'année prochaine. Pour combler l'augmentation du prix de l'électricité, la Région songe en revanche à fermer certaines lignes.