BFMTV
Paris Île-de-France

Handicapée après une chute à vélo sur un dos d'âne, elle attaque la ville de Paris en justice

placeholder video
Victime d'un accident grave en 2021, un femme pointe la responsabilité d'un dos d'âne ne respectant pas les normes. Elle exige de la part de la ville une indemnisation.

Florence Bedet faisait du vélo, du ski, du parapente... jusqu'à ce jour de septembre 2021. Elle roulait à vélo dans Paris lorsqu'un dos d'âne l'a faite lourdement chuter. Rendue handicapée par l'accident, elle a décidé de poursuivre la ville en justice.

"Je me rends compte tout de suite que c'est très grave puisque mon os sort de mon corps", raconte-t-elle. "Donc c'est horrible. J'ai la douleur qui me prend. Je vois mon os qui sort et mon pied qui ne peut plus bouger."

"Je ne peux plus me déplacer de façon normale"

A l'issue de dizaines d'examens, Florence comprend qu'elle restera handicapée à vie. "Aujourd'hui, je ne peux plus me déplacer de façon normale. Donc c'est compliqué, surtout quand on est maman solo, parce que je n'ai personne pour m'aider."

"Je faisais du parapente, je faisais du ski nautique, je faisais du ski. Je ne peux plus faire ces activités-là", s'émeut-elle.

Le dos d'âne sur lequel Florence a chuté était-il aux normes? Légalement, ces dispositifs ne doivent pas excéder dix centimètres de hauteur. Mais mandaté par l'avocat de Florence, un huissier a constaté que le ralentisseur en question mesurait entre 17 et 18 centimètres. Pour l'avocat, la responsabilité de la ville est donc évidente.

"On demande une indemnisation financière qui est liée aux pertes de gains professionnels" ainsi qu'à "tous les frais qu'elle a du engager", mais également au "préjudice moral" subi par Florence, résume maître Josseaume.

En 2022, l'association "Pour une mobilité sereine et durable" affirmait qu'un dos d'âne sur trois en France ne respectait pas les normes légales.

Garance Amespil, Isabelle Missiaen